Il est probable que d'ici quelques temps vous receviez ma demande de désabonnement à votre magazine, dont j'appréciais pourtant la justesse, la rigueur et surtout l'indépendance vis à vis des marques et des fabricants, c'est d'ailleurs ce qui faisait sa crédibilité.
Pour moi, cette crédibilité est en train de s'évanouir au fur et à mesure que vous touchez aux sujets qui touchent aux questions d'environnement.
On sent en effet le volant tirer de plus en plus vers le militantisme écolo. Certains sujets sortent complètement de l'étude approfondie et semblent exempts de tout discernement.
Je ne citerai que votre campagne contre le glyphosate.
D'où sortez-vous avec certitude que le glyphosate est dangereux pour l'environnement et la santé ?
Quelles sources, hormis celles du militantisme écolos ?
Je ne suis pas utilisateur de ce produit, ni actionnaire dans l'industrie agro-chimique, mais j'aime me faire une opinion non influencée et basée sur des données fondamentales, réelles, plausibles et … prouvées ! et non pas sur des probabilités qui, uniquement dans le cas présent, supplantent le principe de précaution par l'action d'un militantisme, voire activisme politique, pour s'en faire un cheval de bataille.
Ce militantisme aveugle semble avoir gagné "Que Choisir", ce qui lui permet ainsi de faire des économies d'investigations en s'arrêtant sur des idées reçues colportées par une « certaine idéologie ».
A moins que ce soit la crainte d'aboutir à des réalités et vérités, vis à vis des produits phytosanitaires par exemple, qui pourraient vous mettre en porte à faux avec votre sensibilité ancrée.
Ne vous est-il pas plus facile de suivre une opinion plutôt que de rechercher l'origine de la présence de molécules phytosanitaires dans notre environnement, sachant qu'un produit agricole sur deux consommés en France provient de pays où les normes phytosanitaires et environnementales n'ont rien à voir avec celle imposées aux producteurs français. Et ces produits contiennent certainement plus d'intrants interdits qui vont se retrouver en très fortes quantités à tous les niveaux de contrôles de notre environnement, pour être ensuite attribués aux producteurs français.
Attendez-vous à ce que la surveillance sans cesse accrue de la qualité de notre air et surtout de notre eau révèle une augmentation de la présence de certaines substances issues de l’agrochimie, alors que les usages vont en diminuant, et cela du fait de la recherche de plus en plus poussée, au moyen d’une filtration de plus en plus puissante, de la présence des bactéries dans l'eau, et dont la taille est infiniment plus petite que les molécules que vous décriez.
Je pense qu'on peut attendre à plus de professionnalisme de la part de "Que Choisir" dans ce domaine, surtout sur des sujets aussi importants. Mais de toute évidence, "Que choisir" à choisi.