où est l'éthique du bio?

[visiteur]

le label "Ab" concerne uniquement le mode de production et la fabrication des produits. Mais qu'en est-il du transport et de la distribution.
Où est l'étique du bio lorsqu'un produit participant à la préservation de l'environnement fait 3000 km jusqu'a nos rayonnages, lorsqu'on trouve des tomates bio à noël, ou encore lorsque la grande distribution applique les mêmes règles d'approvisionnement que pour l'aggriculture conventionnelle?

[visiteur]

le 20/06/2006 20:18:02, visiteur a écrit :

«Où est l'étique du bio lorsqu'un produit participant à la préservation de l'environnement fait 3000 km jusqu'a nos rayonnages»

• C'est la raison pour laquelle j'essaie de ne consommer qu'un minimum de ces produits - café, thé, très peu de cacao - qui ne peuvent pas être produits près de chez nous :-) Quand je prends un "café" l'après midi, c'est en fait un "succédanné" qui a un goût très correct, ma foi (Bambu, si je peux le citer), mais le matin, j'ai besoin de mon café… alors j'achète du bio "équitable", comme pour le thé et le cacao ou le chocolat, quand j'en achète : ça compense en partie le problème…

• Pour ce qui est des céréales complètes, il vaut mieux acheter bio, car l'enveloppe du grain garde les produits agrochimiques. Si on ne peut pas acheter bio, il vaut mieux manger du pain blanc!

• En ce qui concerne le fait que le bio est souvent plus cher, il ne faut pas oublier que l'agriculture intensive polluante est très largement subventionnée, et la bio très peu. Par ailleurs, la certification (label AB) et les contrôles se payent, et ce n'est pas donné. Pour un petit producteur, c'est une très lourde charge.

• Enfin, je précise que je suis RMIste : le choix de manger un maximum bio (pas tout, hélas) est une décision pas facile à prendre, car on est obligé de se "priver" de beaucoup de choses, mais étant devenue végétarienne depuis longtemps, j'ai appris progressivement à cuisiner autrement, et à faire d'autres choix. Comme en plus j'habite Paris, même les marchés bio sont coûteux (et en plus il faut dépenser deux tickets de métro pour le déplacement!), mais je rêve d'aller habiter dans des contrées plus hospitalières. (Rappelons qu'il y a trente ans, on se faisait quasiment insulter quand on parlait de tout ça et que personne n'aurait parié ni sur la bio, ni sur les énergies renouvelables ;-)))

[visiteur]

c'est celui qui pousse le caddie qui fait qu'il y à des tomates bio à noël,ainsi que des produits qui font 3000 km, car quand il fait ses courses il ne lit pas les étiquettes et pourtant elles sont bien là les étiquettes, mais il pousse inexorablement et bètement son caddie sans les lire et pourtant la règlementation existe et la plupart des magasins la respecte.

il est indiqué en haut du rayon en face de chaque produit, le pays d'origine, "mais" me dit ont "si on devait tout regarder mais c'est qu'on n'achèterait plus rien"

donc l'éthique, ce n'est pas celle de la BIO qu'il faut revoir, mais bel et bien celle du consommateur.

donc pour les mécontents de la grande distribution ou de la distribution tout court j'ai envie de dire allez aux marchés, là vous trouverez des "producteurs" et encore, demandez leur si ils le sont réellement car même ici il y à des "revendeurs".

conclusion: lisez bien les étiquettes et surtout posez des questions embarrassantes.

ne vous fiez pas seulement aux belles paroles, un producteur BIO adhère à un organisme de contrôle il doit être en mesure de le prouver demandez lui sont certificat, de l'année en court.

Et une autre petite précision, si j'ose dire ne vous fiez pas uniquement au logo AB, comme gage de sécurité, car il existe des producteurs BIO qui ne l'ont pas car il ne sont pas d'accord avec la règlementation ils la trouvent trop laxiste ils adhère à "nature et progrés" ou à "DEMETER" qui ont des cahier des charges encore plus stricts et eux ne vous vendront pas des produits qui ont fait le tour de la planète.

bonne "consom'action" à tous.


=========
Le 20/06/2006 20:18:02, visiteur a écrit:
le label "Ab" concerne uniquement le mode de production et la fabrication des produits.
_______________________________________________
NB: le logo AB vous garantis seulement que les produits d'origine agricole qu'il contients sont issues de l'agricuture biologique (sous réserve qu'il y ait la petite étoile à côté de chaque ingrédients sinon c'est du conventionel voire même des additifs) et il peut contenir d'autres choses.
_______________________________________________

Mais qu'en est-il du transport et de la distribution. Où est l'étique du bio lorsqu'un produit participant à la préservation de l'environnement fait 3000 km jusqu'a nos rayonnages, lorsqu'on trouve des tomates bio à noël, ou encore lorsque la grande distribution applique les mêmes règles d'approvisionnement que pour l'aggriculture conventionnelle?

[visiteur]

Pour info, l'agriculture bio est compensée au même niveau que l'agriculture traditionnelle (et non intensive).
Je rapelle ici qu'il s'agit de compensations de prix et non de subventions. Ces compensations ont été mise en place pour compenser la baisse des prix agricoles à la production et donc pour baisser le prix au consommateur.
Si les consommateurs n'en bénéficient pas, il faut peut être se poser la question de nos modes de commercialisation et de la multiplicité des intermédiaires...

Si le prix des produits bio est plus élevé c'est que le coût de production l'est aussi, et que la non utilisation des produits de santé des plantes limite les rendements. Par aiilleurs, chaque intermédiaire et surtout la GMS prennent une marge conséquente sur ces produits !

[visiteur]

L'idéal, c'est quand tout le monde a une démarche éthique dans la chaîne de distribution, du producteur au consommateur. Plus la chaîne est courte, mieux c'est. C'est clair que comme éthique, les industriels du bio et la grande distribution ne sont pas des exemples ! Mais les consommateurs qui veulent des produits hors saison coûte que coûte devraient y réfléchir à deux fois. Quand je vois des pommes bio d'Argentine ou de Nouvelle Zélande, ça me fait bondir ! Quel égoïsme de penser acheter ces produits "pour sa santé" au prix d'une pollution incroyable pendant le transport...

[visiteur]

La meilleure façon de ne pas se faire avoir est d'acheter du bio dont les producteurs habitent dans notre région et d'aller leurs rendre une petite visite de courtoisie. J'ai un magasin d'épicerie fine et j'ai quelques produits bio issus de ma région mais il est vrai que j'ai un petit doute parfois en tant qu'utilisatrice de ces produits. Comment être sûre de ce que j'achète ? Exemple : il y a maintenant 18 ans je me suis installée à la campagne et comme bon nombre de français j'ai fait mon potager en ne me servant d'aucun produits néfastes à la santé. Pendant environ 10 ans j'ai eu des fruits et des légumes délicieux mais lorsque les terrains autour de moi ont été vendu pour la construction (ils étaient auparavant des vergers ou des vignobles) je n'ai jamais pu avoir des récoltes potables. Les fruits ou les légumes étaient très abîmés et attaqués par des prédateurs. Alors que penser ? Quand des agriculteurs traitent même assez loin de chez vous cela profite (!!!) généralement à votre potager, et la pollution il ne faut pas l'oublier également. Alors y-a-t'il vraiment des aliments bio ? Je laisse aux lecteurs le choix d'y réfléchir mais moi je n'y crois pas beaucoup ! Et je serais quelque peu vindicative : y aurait-il un effet de mode, de snobisme dans tout cela ? Mais je peux vous dire qu'en France il y a de très bons produits mais pour combien de temps encore ? C'est à nous de faire en sorte que nos petits exploitants puissent vivre correctement et de ne pas chercher à payer de moins en mois cher car un jour ou l'autre la qualité baissera et là nous ne pourrons plus nous poser de questions car dans nos assiettes il y aura que ce que nous pourrons trouvé et je ne pense pas que ce soit de bonnes choses.

[visiteur]

Et puis aussi, a cause de ces cultures "pour l'exportation", beaucoup de cultures locales pour la consommation locale sont abandonnees. Ainsi disparaissent une grande variete de fruits et legumes locaux, que la population de ces lointains pays ne peuvent plus consommer. En Equateur disparait, la grande papaye locale, pour ne planter que la petite "papaye hawaienne" d'exportation. A disparu aussi le poivron vert a chair et peau fine en forme de grand piment doux, a faveur du gros poivron charnu et dur comme du bois, indigeste, mais qui resiste au transport. Tous les petits producteurs attires par de fausses promesses de meilleurs gains se laissent embobiner. Arrive la surproduction de produits d'exportations, et les prix se sont effondres. C'est la faillite, les banques ne suivent pas. Et des varietes se perdent definitivement.
En france, on retrouve les memes produits de la Normandie jusqu'aux Landes sur les marches.
En France arrivent des bananes insipides et farineuses, les exportables! les autres varietes se perdent pour la consommation locale et sur ces marches locaux on n'offre plus que le"rejet d'exportation", ce qui n'a pas passe la barriere des criteres de "qualite".
Oui, les degats sont nombreux et en quelques decades nous avons perdus nos criteres de choix alimentaire. Qui se rappelle encore des saisons, des regions etc...

[visiteur]

c'est toute la planète qui doit être bio
le vent souffle où il veut et l'eau ruisselle où elle peut ils emportent parfois très près mais aussi parfois très loin les fumées aux oxydes d'azote ou les nitrates, les traces de mercure, les pesticides etc
le bio commercial est une façon d'augmenter le prix de vente

[visiteur]

à quand une alimentation de qualité pour tous ?

[visiteur]

Pour certains produits il devient difficile de trouver un produit local, voire national : exemple les graines de lin viennent en majorité de Chine, (hypermarchés, magasin bio) alors qu''on produit du lin en Frence. On se pose bien des questions sur le contrôle de ces produits en plus de l''aspect éthique