Messagepar justedroit » 18 juil. 2022, 11:21
Re-,
Comme je vous l'ai dit votre protection juridique préfère une voie royale qui est la procédure qui entend qu'en cas d'un constat d'une première malfaçon, en faire la remarque à l'entrepreneur comme vous l'avez par ailleurs fait, et si cela ne cesse pas, laisser poursuivre les travaux jusqu'à sa réception, où seront relevées les malfaçons, donnant un délai à l'entreprise pour y remédier.
Et sans intervention de sa part, faire appel à son assurance.
Mais cette procédure classique n'est pas toujours de mise pour un chantier comme le vôtre, et trois point s'y opposent :
-Le premier est que, lorsque vous avez demandé à cet artisan de reprendre sa malfaçon, il n'a pa su faire.
Du coup, pourquoi continuer si ce n'est ensuite pour tout détruire ?
Le second est que, s'il ne répond pas à une lettre de mise en demeure de reprendre les anomalies en cours ou au terme du chantier, vous ne pouvez pas faire appel à son assurance décennale puisque vous avez eu l'imprudence de laisser entamer ce chantier sans avoir en mains son attestation.
Du coup, pourquoi continuer si ce n'est ensuite pour tout détruire ?
Le troisième est que, vous n'avez pas souscrit une assurance dommages ouvrage en raison naturellement d'un chantier insuffisamment important, laquelle vous aurez permis de demander à votre assureur de procéder immédiatement aux réparations des malfaçons.
ALORS QUE, comme je vous l'ai aussi et votre assurance aurait pu le prendre dans ce sens, il vous est fait droit de stopper le chantier pour malfaçons en évoquant l'article 1217 du Code civil qui dispose que :
"La partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut :
-refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ;
-poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ;
-solliciter une réduction du prix ;
-provoquer la résolution du contrat ;
-demander réparation des conséquences de l'inexécution.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter.
Et ensuite, par constat d'EXPERT du bâtiment missionné par votre assureur, chiffrer le montant de ca qu'il y a, à entreprendre pour achever ces travaux dans les règles de l'Art, puis demander au Juge l'autorisation de démolir et reprendre les travaux suivant DEVIS avec avances des fonds par l'artisan défaillant.