Bonjour,
Je pense qu'il faut distinguer les maisons de retraite classiques des maisons médicalisées J'ai pu accompagner ma mère dans nombre de maisons médicalisées après son hémorragie cérébral. Les accidéents vasculaires cérébraux AVC sont fréquents chez les personnes agées, nécessitent une rééducation et de la patience. Ma mère est actuellement chez elle, mais pendant plusieurs années, j'ai pu hélas vérifier les conditions d'accueil dans plusieurs établissements privés comme publics.
D'une façon générale, j'ai constaté :
- le manque de personnel est criant et effectue des tâches auxquelles il n'a pas été formé. De ce fait :
- les personnes ne pouvant se lever dans aide sont condamnées à porter des couches.
- partout, les soins de toilette sont effectués deux fois par jour (vous imaginez la macération, et les problèmes d'escarres).
- les sonnettes mises à disposition sont soit hors de portée de la personne alitée, soit la sonnerie fonctionne, mais rarement quelqu'un se déplace (surtout si vous demandez qu'on vous aide à vous déplacer)
- personne ne s'occupe de vous en dehors des soins d'hygiène et distribution de médicaments. Dans quelques établissements, des activités sont organisées, mais pb de personnel pour amener les personnes.
- comme les personnes ont tendance à déprimer, ou à se plaindre on les bourre d'antidépresseurs, de tranquilisants, neuroleptiques, hypnotiques (même l'aspirine est associée à une autre substance).
- faute de personnel (kinés, aide soignants) les equipements de rééducation sont peu utilisés.
- les consignes de préparation de repas ne sont pas toujours respectées (viande hachée, mixage), et si la personne ne peut se servir
elle même, est shootée par les médicaments le personnel ne dispose que de quelques minutes ou la plupart du temps il dépose le plateau et revient le prendre même s'il est intact. Kes pertes de poids sont importantes.
- sécurité : dans un établissement privé j'ai constaté que la nuit les portes étaient fermées à clef. Un dimanche matin à 11 h 00,
l'aide soignante ne retrouvait pas la clef de chambre, et une fois la porte ouverte, la toilette n'avait pas été faite. Le dîner de la veille était intact, hors d'atteinte, et le petit déjeuner n'avait pas été servi bien sûr.
- médicaments : dans certains établissements, la fonction d'infirmière est assurée par une personne non compétente.
- chutes : si la personne tombe de son lit, ce sont souvent les visiteurs qui alertent le service
Alors, si nous ne sommes pas capables de répondre aux besoins maitenant qu'en sera-t-il dans 10/20 ans quand les baby boomers seront devenus dépendants ?