Messagepar justedroit » 07 déc. 2023, 13:07
Bonjour Thicri ?
Je ne comprends pas trop votre histoire.
En effet, vous dites que vos parents ont reçu un courrier simple de l'huissier dans lequel il est dit être passé, ce qui suppose que ce courrier a été remis dans la boîte aux lettres de vos parents mais plus loin que le courrier est tamponné en date du 04, ce qui suppose une expédition du courrier, non ?
Mais je vous explique quand même :
1.- Le congé du bailleur ou du locataire doit être délivré par LRAR ou remis en mains propres.
Pour l'envoi en recommandé, son délai court à compter du jour où son destinataire en a pris connaissance, c'est-à-dire à la date indiquée non pas celle désignée sur le courrier ou du tampon de la poste sur l'enveloppe, ni pas même sur l'AVIS de sa présentation en absence du destinataire, mais UNIQUEMENT à la date où elle a été remise au destinataire ou prise par lui.
Pour la remise en mains propres, par son émargement sur le courrier ou contre récépissé.
2.- Lorsque le bailleur donne congé à son locataire pour vendre, son information doit être réceptionnée 6 mois avant la date de son échéance.
3.- S'agissant d'un congé pour vendre le logement, le droit de préemption du locataire s'applique, et à ce titre veut que le courrier, à peine de nullité, indique le prix et les conditions de la vente projetée.
Le congé vaut offre de vente au profit du locataire : l'offre est valable pendant les deux premiers mois du délai de préavis. Les dispositions de l'article 46 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis ne sont pas applicables au congé fondé sur la décision de vendre le logement.
A l'expiration du délai de préavis, le locataire qui n'a pas accepté l'offre de vente est déchu de plein droit de tout titre d'occupation sur le local.
4.- Vu l'âges de vos parents le bailleur ne peut s'opposer au renouvellement du bail si leurs ressources annuelles sont inférieures au plafond de ressources en vigueur pour l'attribution des logements locatifs conventionnés fixé par arrêté du ministre chargé du logement, sans qu'un logement correspondant à ses besoins et à ses possibilités lui soit offert dans les limites géographiques prévues à l'article 13 bis de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 précitée.
Ce, à moins que le bailleur est également une personne physique âgée de + de 65 ans avec des ressources annuelles inférieures au plafond précité.
Voilà matière à défendre les intérêts de vos parents.