J'ai refusé que les frais de déclaration de la plus-value faite par mon vendeur soient mis à ma charge. A l'argumentation du notaire, j'ai répondu par le commentaire que voici:
COMMENTAIRES CONCERNANT LES FRAIS
DE DECLARATION D'UNE PLUS-VALUE
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"Sauf cas compliqué où des honoraires particuliers peuvent être demandés au vendeur, les frais d'établissement de la déclaration, de 59 euro environ, sont en principe à la charge de l'acquéreur".
Si on en croit cette note marginale de la page 17 du numéro 614 d'Intérêts Privés", l'acheteur qui a eu la malchance de "tomber" sur un vendeur qui a eu la chance de réaliser une plus-value, devrait payer à sa place les frais de sa déclaration d'enrichissement…
Un comble! Et, tant qu'on y est, pourquoi pas l'impôt lui-même?
Qui a décidé pareille ineptie? Existe-t-il seulement un texte qui l'impose? Relève-t-elle de l'usage? Sûrement pas, car l'actuelle procédure de recouvrement de l'impôt est trop récente pour que ce soit le cas.
Certes il est dit que les frais de mutation sont à la charge de l'acheteur...
Mais d'une part, ce n'est pas exact: les coûts des certificats divers (superficie, amiante, parasites, frais de mutation payés au syndic…) sont à la charge du vendeur.
D'autre part, pas plus que l'impôt lui-même, les frais de déclaration de plus-value ne peuvent être assimilés à des frais de mutation comme le sont les dépenses liées à la délivrance des documents officiels sans lesquels la vente ne peut se faire.
Leur seule raison d'être est l'existence d'un bénéfice réalisé sur la vente de sa résidence secondaire par le vendeur, et ces deux éléments ne concernent absolument pas la mutation elle-même. D'ailleurs, la déclaration de plus-value doit être faite après la mutation!
En outre, contrairement à ce qui se passe pour les véritables frais de mutation, lorsque – à son tour – l'acheteur vendra son bien, il n'est pas dit qu'il réalisera une plus-value et donc qu'il y aura retour, à son avantage cette fois, d'une mesure qui l'avait défavorisé lors de l'achat.
Pour ce qui est du paiement par le vendeur, je ne vois vraiment pas en quoi il poserait problème: il suffit en effet de retirer ces frais du prix de vente en même temps que le montant de l'impôt.
Comme le sont d'ailleurs les charges de l'immeuble dont le vendeur serait redevable (cf. encart "Honoraires du syndic" de la page d'IP jointe: "les créances de la copropriété sont garanties par un paiement privilégié sur le prix de vente").
Je note enfin que mon cas est particulier puisqu'il y a deux vendeurs et qu'il faudra probablement faire DEUX déclarations (118 euro?)…
Et que la remarque marginale d'Intérêts Privés précise "en principe"…
J'ai copié ce commentaire sur le site des notaires de France. Réponse (inappropriée), sèche comme un coup de trique: "Il ne nous appartient pas d'intervenir en cas de litige entre un particulier et son notaire.
Sentiments distingués".