Très récemment Que Choisir indiquait comme dépense inutile pour la sécurité sociale le dépistage du cancer de la prostate ( plus de 60000 cas par an ) en argumentant que la HAS le déconseille. Je crois qu'on peut douter des autorités sanitaires depuis l'affaire du mediator. L'avis des urologues qui ne sont pas tous des affairistes mérite d'être écouté.
Ils pensent qu'il faut faire un psa dès la quarantaine pour avoir une valeur de référence. Ensuite vers la cinquantaine faire un dosage tous les 3 ans puis plus souvent uniquement si le psa augmente nettement. Le but est de mettre en évidence une accélération de la hausse qui est souvent le le signe d'un cancer agressif ( un cancer sur 5 environ ). D'autres examens permettent alors de faire le diagnostic (imagerie puis en cas de doute sérieux biopsies ) et d'engager un traitement le plus léger possible donc moins coûteux car très précoce, et notamment d"éviter la chirurgie qui provoque très souvent des séquelles désastreuses. Si les examens ne sont pas significatifs, le spécialiste doit orienter vers une simple surveillance, cette façon de procéder qui se généralise évite les traitemenrs inutiles qui ont été tellement dénoncés et ont discrédité le dépistage et l'urologie...
La situation actuelle est anarchique. Certains généralistes multiplient les dosages de psa sans raison valable, ( surcoût pour la ss qui rembourse quand même ) d'autres ne le prescrivent pas et des malades se retrouvent avec un cancer métastasé avancé qui aurait pu être évité ou au moins très retardé.
Les sommes considérables économisées pour le traitement d'un seul cancer avancé permettraient de financer des millers de dépistages.( 9000 décès environ par an )
Le prix d'un psa est de l'ordre de 22 euros.
Le dépistage est le seul moyen actuellement d'enrayer suffisamment tôt les cancers agressifs. Les symptômes ne surviennent que lorsque le cancer est incurable. Le dépistage est sans aucun inconvénient ( prise de sang ) contrairement au dépistage du cancer du sein.
Je précise que je n'ai aucun lien avec des professionels de santé quels qu'ils soient.
Je suis seulement un patient dont le cancer agressif très dangereux a été stoppé grâce au dépistage et qui aurais été soigné beaucoup plus tôt si le dépistage avait été plus rationnel. Si j'avais écouté la HAS je serais actuellement soigné de façon palliative pour un cancer des os avec une espérance de vie très réduite et misérable. Je pense à tous ceux qui, mal informés, auront un très mauvaise surprise.