Articles L. 561-6 et R.561-12 du Code Monétaire et Financier - Arrêté du 02 Septembre 2009
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021017585&categorieLien=id
Extrait :
<<En application de l'article R. 561-12, les éléments d'information susceptibles d'être recueillis pendant toute la durée de la relation d'affaires aux fins d'évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme peuvent être :
1° Au titre de la connaissance de la relation d'affaires :
? le montant et la nature des opérations envisagées ;
? la provenance des fonds ;
? la destination des fonds ;
? la justification économique déclarée par le client ou le fonctionnement envisagé du compte.
2° Au titre de la connaissance de la situation professionnelle, économique et financière du client et, le cas échéant, du bénéficiaire effectif :
a) Pour les personnes physiques :
? la justification de l'adresse du domicile à jour au moment où les éléments sont recueillis ;
? les activités professionnelles actuellement exercées ;
? les revenus ou tout élément permettant d'estimer les autres ressources ;
? tout élément permettant d'apprécier le patrimoine ;
? s'agissant des personnes mentionnées aux I, II et III de l'article R. 561-9, les fonctions ou tout élément permettant d'apprécier la nature des liens existants entre ces personnes ;
b) Pour les personnes morales :
? la justification de l'adresse du siège social ;
? les statuts ;
? les mandats et pouvoirs ;
? ainsi que tout élément permettant d'apprécier la situation financière ;
c) Pour les structures de gestion d'un patrimoine d'affectation sans personnalité morale, d'une fiducie ou de tout autre dispositif juridique comparable relevant du droit étranger, un document justifiant la répartition des droits sur le capital ou sur les bénéfices de l'entité au nom de laquelle l'ouverture d'un compte ou l'exécution d'une opération est demandée.>>
Les banques, bras droit armé en habit de flic de l'état. Ce qu'ils me réclament est donc "permis" par la loi que j'ignorais comme un corniaud jusqu'à présent.
Du statut de simple client usager d'un service, je me vois d'un coup endosser le maillot d'un esclave d'un genre nouveau pour moi, le genre humain soumis par la grâce de l'Argent, le genre dont on sacrifie la vie privée sur l'autel de la (sur)consommation et du besoin, et de facto devenir le valet de la pseudo sécurité; loin des libertés dans lesquelles je pensais m'épanouir et pourquoi pas jouir sans entraves... Ah, un bel argument sociétal que celui de la sécurité et de l'angoisse, garant du territoire et de la "propriété" qui ne nous appartient pas.
Mon téléphone, non content d'enregistrer chacun de mes pas chez les GAFA, est susceptible d'être enregistré par un (ou plusieurs) état "dans l'urgence" pour cause de mauvaises fréquentations (ou pas), et ce sans injonction juridique (adieu démocratie). Mes goûts, mes affinités sont systématiquement stockés et modélisés sous formes de "données" par des sociétés qui font de leur modèle économique une spécialité dans l'évasion fiscale "légale" sur fond de religion consumériste, et au passage, pour exister (financièrement) je suis en train de devenir un de leurs produits. Mon portrait est enregistré sans mon consentement dans les transports en commun, dans la rue, dans les commerces, sur internet, par ma propre banque, et mes faits et gestes sont aussi subtilement analysés dès fois que je puisse troubler l'ordre public ou rapporter de l'argent. C'est Brazil les amis.
Vivement que je devienne un vrai robot qu'on me donne ce dont j'ai besoin pour manger, produire et me reproduire sans avoir à penser.
Je tombe des nues.
Sale temps.
et comme dirait l'autre :
Si la vie privée est hors-la-loi, seuls les hors-la-loi auront une vie privée.