Je suis un peu déçu, c'est l'histoire du pot de terre contre le pot de fer : les associations locales de consommateurs ne peuvent intervenir que dans leur champ de compétence territoriale. Quant aux fédérations nationales, ce sont de lourdes machines difficiles à faire bouger.
Du côté des professionnels, tout le monde se renvoie la balle:
- les installateurs protestent de leur bonne foi en disant qu'ils ont été mal informés, et ont tardé à demander leurs certificats pour faire l'économie de la redevance,
- les fabricants ont poussé leurs installateurs à passer leurs qualifications sans les informer correctement sur la nécessité d'obtenir leur certificat,
- les "obligés" se retranchent derrière leurs "programmes" approuvés par l'Administration,
- Le certificateur Qualit'EnR croule sous les dossiers et prend du retard,
- l'Administration (Direction générale de l'énergie) se retranche derrière un silence assourdissant,
Et les consommateurs sont les dindons de la farce...
Le ministère de l’écologie commence à prendre conscience du problème Voila ce qu'il écrit dans sa dernière lettre d’information:
Justification de la qualification professionnelle des installateurs - dérogation pour les qualifications attribuées par Qualit'EnR
Les installateurs titulaires d’une qualification professionnelle QUALIBOIS, ou QUALIPAC ou QUALISOL, délivrée par l'organisme Qualit’EnR en 2012 et arrivée à échéance le 30 avril 2013, sont confrontés, pour le renouvellement de leur qualification, à des délais d’instruction de leur demande plus longs que ceux des années précédentes. Ces retards dans l’attribution du renouvellement de la qualification sont imputables à l'application par Qualit'EnR de la norme NF X 50-091, conséquence de l’accréditation de leurs quatre qualifications par le COFRAC au 1er juillet 2013.
Pour tenir compte de ces circonstances exceptionnelles, le Pôle national des certificats d'économies d'énergie, à titre dérogatoire, considérera comme éligible toute opération respectant les critères cumulatifs suivants :
1. la date de début de travaux est comprise entre le 1er mai 2013 et le 31 octobre 2013;
2. l'opération a été réalisée par une entreprise disposant à la fois d'un certificat de qualification valable jusqu'au 30 avril 2013 et d'un certificat de qualification valable au plus tard à partir du 1er novembre 2013;
3. les deux certificats serviront de pièces justificatives, en appui de la demande.
Cela ne règlera rien, car la plupart des installateurs n'ont pas demandé leur certification en 2012.
De plus, un gros problème risque de se poser au moment des déclarations fiscales pour 2013 : si les services fiscaux adoptent la même position, les consommateurs se verront
refuser la réduction d'impôts. Sans parler de la double peine pour ceux qui auront réalisé un "bouquet" de travaux : ce sont des
réductions de plusieurs centaines d'euros qui seront refusées !
Cette désinvolture est intolérable. J'envisage donc, pour rechercher les responsabilités, de faire une saisine commune de la DGCCRF, signée par tous les consommateurs qui m'ont contacté.
J'invite donc toutes victimes à me contacter directement ou à laisser leur réponse sur ce forum.