FORUM QUE CHOISIR
Que Choisir : Expert - Independant - Militant
retour au site

Sondage BVA 2005 "Les femmes et l'IVG"

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

Sondage BVA 2005 "Les femmes et l'IVG"

Messagepar visiteur » 16 sept. 2005, 12:55

Sondage BVA 2005 "Les femmes et l'IVG"

L'Institut de sondage BVA a réalisé récemment une enquête sur l'IVG auprès d'un échantillon représentatif de 983 femmes françaises âgées de 18 ans et plus. Enquête réalisée du 22 au 23 décembre 2004 et du 7 au 8 janvier 2005 par téléphone. Il en ressort que :

1/Les femmes sont très majoritaires à considérer l'I.V.G. comme un droit :
8 françaises sur 10 se disent favorables au droit à l'Interruption Volontaire de Grossesse ;

2/La mise en oeuvre pratique de l'I.V.G. ne règle pas leurs problèmes car elle génère des conséquences psychologiques qui sont jugées difficiles à vivre par près de 9 femmes sur 10 ;

3/Plus de 8 femmes sur 10 sont insatisfaites au regard de la société dont elles attendent qu'elle fasse davantage pour les aider à éviter l'IVG ;

4/L'I.V.G. médicamenteuse à domicile est désapprouvée par une 1 femme sur 2.

Commentaire :
Il apparaît que ni le problème des femmes, ni la mission des pouvoirs publics ne sont réglés par l'IVG.
A partir d'un tel constat deux réflexions :
1/Il est urgent que l'Etat aide enfin les femmes qui voudraient garder leur enfant mais qui se voient contraintes à l'IVG, faute de soutiens !
2/Il serait temps que le Planning Familial procure une information objective et impartiale, en évoquant aussi les aspects négatifs de l'I.V.G. qui génère des conséquences psychologiques jugées difficiles à vivre par près de 9 femmes sur 10 !

Il est urgent que les femmes puissent enfin être véritablement libres de leurs choix.

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 16 sept. 2005, 18:45

Je vous rejoins tout à fait. Il me semble que l'IVG, ne pourra jamais être pratiquée ou subie comme une simple apendicite.C'est bien ce qui pose tant de problèmes: on commence de plus en plus à admettre l'idée elle laisse des traces indélébiles conscientes ou non. Car bien qu'on veuille faire passer ce qui commence à pousser dans le ventre de la femme comme "un amas de cellule", ce qui est en jeu est trop important, c'est le mystère de la vie elle-même qui est atteint.On a de temps en temps vu des émissions qui donnent la parole à des femmes qui reconnaissent souffrir terriblement de leur IVG, et la regretter. Encore, cette souffrance est alors identifiée et un travail peut être entrepris pour tâcher de les aider... Mais combien de femmes ne vont pas bien du tout tant physiquement que moralement, font exploser leur famille, dépriment profondément sans se douter que leur blessure d'IVG, profondément enfouie dans l'inconscient les détruit et détruit leur famille ? Oui, l'Etat qui a tant investi dans la promotion de l'avortement devrait essayer d'aider les femmes à examiner ce dont elles ont vraiment besoin pour arriver à garder cet... embryon, puis-je dire... BB ? Nous,les femmes, sommes souvent si fragiles pendant une grossesse, surtout au début, même si on la vit bien ...Cela annonce un si grand changement qu'on peut être sérieusement perturbée ! Alors quand tout va mal,on est, à cette période carrément mal... Peut-être que certaines fois,il suffirait d'un soutien moral, d'autres fois financier, une médiation avec la famille, l'ami, rassurer, sécuriser la femme. Certaines fois, on pourrait éviter l'IVG, je pense...


Que faire en cas de litige ?

UFC-Que Choisir
UFC-Que Choisir


visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 17 sept. 2005, 13:31

Pour avoir pratiquer une IVG thérapeutique et fait une depression importante quelques temps après, tout en ayant une famille nombreuse, 5 enfants, j'ai compris que l'on ne peut pas se permettre de tuer l'enfant que l'on porte en soi pour aucune raison surtout pas pour son "confort". Je souhaite donc que la société comprenne que les femmes doivent être accompagnées en cas de maternité difficile mais ne surtout pas avoir recours trop facilement à l'IVG, qui si elle règle le problème sur le moment en crée d'autres pour le futur...

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 18 sept. 2005, 23:51

Pouvoir penser qu'une femme fait une IVG facilement: quelle ineptie! C'est toujours un moment difficile malgré la présence à leurs côtés de professionnels attentifs et soutenants. C'est toujours une décision longuement réfléchie, et si les femmes parlent d'actions pour éviter l'IVG c'est surtout pour éviter une grossesse non désirée! Quid des informations sur la sexualité non faites, faute de financements et d'équipes formées en nombre suffisant, à l'école mais aussi dans des lieux fréquentés par les femmes? Pourquoi la pilule, médicament le plus consommé par les femmes de moins de 40 ans (dont 80% travaillent et cotisent donc à la Sécurité Sociale), n'est-elle pas remboursée plus d'une fois sur 2? Pourquoi les nouveaux modes de contraception (patch, anneau vaginal...)ne sont-ils pas remboursés? Quand arrêtera-t-on de considérer la contraception comme un médicament de confort? Quand décidera-t-on d'impliquer le couple dans la contraception et non pas uniquement la femme?
Quant aux soit-disant "aides" pour éviter l'IVG, de qui se moque-t-on? Lorsque l'on voit la grave crise du logement, notamment en Ile-de France,comment peut-on faire croire à une femme qu'avoir un enfant va l'aider à avoir un logement? Et un travail? Et un mode de garde?
Soyons réalistes! Et rendons hommage à ces femmes qui choississent de ne pas mettre au monde un enfant dont elles savent qu'elles ne pourront pas lui donner toutes ses chances de vivre heureux!

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 20 sept. 2005, 16:12

J'ai choisi l'IVG il y a maintenant 5 ans. Je suis d'abord tombée chez une gynécologue femme entièrement contre. Elle m'a insultée, en me disant qu'elle ne voulait pas le faire, et voulait m'envoyer dans une clinique. Sur le fait, j'étais désarmée et je n'ai pas vraiment réagit. Sans doute la honte... j'aurais eu la force, j'aurais pu et même dû lui répondre qu'elle n'avait pas à me juger, car je n'entravais aucune loi... mais sur le coup, on est désarmée... Puis j'ai changé de médecin, je suis allé à l'hôpital le plus proche de chez moi. J'ai d'abord été reçue par un médecin qui devait être aussi contre, mais il ne m'a pas jugée. Puis est venu le jour de "l'opération", alors que ce n'en est pas une, et j'attendais impatiemment. En effet, j'avais été au courant assez rapidement, et il fallait que j'attende 8 semaines de grossesse. Le jour J, c'est une infirmière qui m'a traitée de "tueuse d'enfant", et qui m'a dit que je ne pourrais plus en avoir après l'IVG... Sur le coup, je n'en avais rien à faire, car je voulais absolument sortir. Et rien qu'à la regarder, c'est elle qui passait plutôt pour une folle... Puis j'ai eu des pertes énormes quelques jours après. Je suis revenue en urgence à l'hôpital, et un interne m'a accueillie. C'était un jeune médecin africain, et il m'a vraiment remis le moral au beau fixe. Il m'a avoué que l'IVG n'avait rien d'exceptionnel, et préférait même rire des bêtises que l'on m'avait dites. Je n'ai pu que le remercier, car il m'avait vraiment enlevé tout ce que j'avais entendu avant. Ce n'était que des idioties de femmes anti-avortement. Je retiens donc que c'est un droit, et personne n'a le droit de nous juger. Nous faisons ce que nous voulons de notre corps. C'est un combat encore énorme, et je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour notre ministre, qui a fait voter cette loi il y a 30 ans, non sans difficultés...

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 20 sept. 2005, 18:18

Fuir les problèmes n'a jamais rien résolu. Un mal peut-il en résoudre un autre ? 80% des femmes pensent que ces séquelles psychologiques douloureuses après une IVG sont loin d'être négligeable. Le nier est non seulement un aveuglement idéologique, mais une position antidémocratique.
Et si certains pensent que des aides de l'Etat aux mères enceintes en difficulté pourrait allourdir la dette de l'Etat, faut-il leur rappeler que notre système de retraite par répartition repose sur la nécessité d'une démographie forte, autrement dit sur un taux de natalité fort, que nous sommes loin d'avoir. Ce système de retraite par répartition fonctionnait bien dans les années 50 avec 10 actifs pour 1 retraité, mais bientot il n'y aura qu'un actif pour un retraité, et nous toucherons des retraites de misère. Par conséquent ne pas vouloir investir dans la démographie est une vision à très court terme, c'est la encore une fuite des problèmes. Vous avez dit responsabilité ?

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 21 sept. 2005, 15:48

Vous avez raison le soutien doit être dispensé en continu avant et après une IVG. Il est trop souvent dommageable pour la femme de ne pas être accompagnée et cela dès les premiers cours d'éducation sexuelle. il est tout aussi dommageable qu'en cas de décsion de pratiquer l'ivg le compagnon ne soit pas présent du début à la fin. Lorsque cela est arrivé à notre couple, nous avons décidé ensemble d'y avoir recours, même si la decision finale a appartenu principalement à ma femme.

Je dirais que si en France on responsabilisait un peu plus les garçons à la sexualité et à ses risques peut être n'auriez pas à avoir recours à l'IVG,fort heureusement légal en France.

Dans notre beau pays, les "bigots" et autre bon samaritain pensent que porter la capote c'est sale : c'est se protéger contre le Sida et les autres MST par ce qu'on a des pratiques sexuelles inavouables, c'est pouvoir être facilement infidèle... .Des idées répandus dans nombres d'esprits qq soit la classe et le milieu social.

Mais porter la capote c'est avant tout un moyen de contraception permettant de respecter sa compagne. Chose que l'on explique pas assez dans notre société machiste et pseudo-puritaine. POurquoi se seraient à vous les femmes de porter le fardeau de la contraception ou de vivre les affres d'un avortement, quel qu'en soit la raison.
En fait trop souvent, nous partageons l'amour charnelle avec vous, sans nous préoccuper de vous.

Vous avez raison de dénoncer notre société bien pensante qui veut s'affranchir de tous les tabous mais qui rejette hypocritement l'IVG.

visiteur
Consom'acteur *
Consom'acteur *
Messages : 0
Enregistré le : 28 nov. 2002, 17:01

re: Sondage BVA 2005

Messagepar visiteur » 25 sept. 2005, 16:07

étonnnant!! faites ce que je dis mais pas ce que j'ai fait...
qui peux ? qui a le droit de décider ? pas les autres.
pratiquer ou non une IVG c'est une cette terrible décision qui engage l'avenir de la mère - de l'enfant - de l'entourage - regretter toute sa vie la décision que l'on prend c'est effectivement un fardeau à porter - on ne fait sa vie qu'une fois (homme ou femme)et l'on doit prendre des décisions tout au long de celle-ci en adulte -
qui peux penser que les femmes ne sont pas des adultes ?
les femmes doivent être aidées et accompagnées dans leur décisions - ne pas rester seules - mais en aucun cas elles ne doivent être jugées - il suffit d'entendre tous les témoignages - de les écouter pour comprendre qu'une IVG n'est jamais facile alors pourquoi dire qu'il ne faut pas avoir trop facilement recours à elle ? la décision doit revenir uniquement à la femme concernée en connaissance de cause et avec l'accompagnement des autres quelque soit leurs idées -

Un problème juridique - Abonnement intégral Que Choisir + 4 questions juridiques

Retourner vers « Prévention - Santé »



Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

En savoir plus