Messagepar mallo » 29 déc. 2015, 18:42
Lorsque vous écrivez : "En 2015, j'ai reçu normalement le courrier me stipulant la révision. Celui là fait référence au loyer 2014 qu’apparemment j'aurai du payer", j'en déduis que le bailleur a pris comme référence "loyer 2013 + hausse qui aurait pu être appliquée".
Si c'est cela, il est en tort car la révision s'applique sur le montant du dernier loyer payé (donc celui de 2013 puisqu'il n'a pas été révisé en 2014). Il n'y a pas d’arriérés à payer car le délai d'un an est dépassé et de plus, une demande ne s'applique qu'à partir de sa date de réception.
Le 1er alinéa de l'article 17-1 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989 est clair sur ce point :
"I. ― Lorsque le contrat prévoit la révision du loyer, celle-ci intervient chaque année à la date convenue entre les parties ou, à défaut, au terme de chaque année du contrat.
La variation qui en résulte ne peut excéder, à la hausse, la variation d'un indice de référence des loyers publié(...)qui correspond à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l'évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. A défaut de clause contractuelle fixant la date de référence, cette date est celle du dernier indice publié à la date de signature du contrat de location.
A défaut de manifester sa volonté d'appliquer la révision du loyer dans un délai d'un an suivant sa date de prise d'effet, le bailleur est réputé avoir renoncé au bénéfice de cette clause pour l'année écoulée.
Si le bailleur manifeste sa volonté de réviser le loyer dans le délai d'un an, cette révision de loyer prend effet à compter de sa demande."
Le texte de la loi 89-462 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006069108&dateTexte=vig#LEGIARTI000020449382