Messagepar visiteur » 17 mai 2009, 12:36
Bonjour
Je suis persuadé d’avoir suggéré une approche pour le moins délicate de l’inflation du coût des produits pharmaceutiques . En réponse à votre question je vais l’aborder de manière un peu détournée .
Mais peut-être aurais-je dû tout simplement vous demander ce qui vous tracasse dans ma formulation initiale !
Vous connaissez peut-être le volumineux dictionnaire rouge des médicaments que l’on nomme le Vidal et dont j’espère qu’il n’est pas la seule bible des médecins prescripteurs . Il analyse quelques centaines de produits .
Je suis convaincu qu’une sélection de seulement cinquante substances , toutes remboursées par l’assurance maladie , pourrait couvrir largement les besoins courants .
Je ne sais pas qui est l’éditeur de l’ouvrage que j’ai eu l’occasion de consulter , sur une longue période , dans le cadre de mes activités hospitalières , non médicales . J’avais accueilli avec beaucoup de satisfaction un effort tout à fait louable de classer les médicaments en deux catégories : indiqués dans et proposés dans , pour ne pas dire dans le deuxième cas tout simplement inefficaces . Initié il y a une vingtaine d’années la bonne intention s’est vue destinée à paver l’enfer .
Par ailleurs j’ai vu disparaître du manuel un certain nombre de produits qui avaient fait la fortune de leurs producteurs quand une équipe médicale avait eu le courage de les déclarer inefficaces .
Je ne pense pas que l’arrêt du remboursement de certains médicaments relève du seul caprice des autorités compétentes . A mon avis elle repose bien sur les considérations précédentes .
Or les doléances des intervenants dans deux forums successifs portent uniquement sur la catégorie ainsi dépréciée .
Je peux me référer à une expérience personnelle récente . J’ai négocié une prescription de traitement pour une infection respiratoire à moins de quinze euros , intégralement remboursée .
La mention de la responsabilité de l’utilisateur est peut-être imprudente en raison du risque de généralisation . Je dirai donc que c’est plutôt un manque d’information qui le conduit à s’adresser à des produits non remboursés .
Il n’en demeure pas moins que dans l’enchaînement de la consommation médicamenteuse on ne peut ignorer aucun des différents maillons : industriel , expert , visiteur médical , prescripteur , utilisateur .
Le médecin , le pharmacien sont-ils capables de conseiller à leur client de ne pas utiliser tel ou tel produit . Le client demande-t-il toujours un avis ?
Et attention , dans la tarification des produits pharmaceutiques non remboursés nous sommes dans le cadre du commerce libéral avec libre entente entre l’acheteur et le vendeur . Les pharmaciens sont libres de fixer leurs prix .
Tout à fait d’accord pour développer ce thème .