Bonjour à tous,
Je viens livrer un témoignage sur les pratiques douteuses de la BNP sur ma personne, client depuis plus de 20 ans à titre privé, et client professionnel depuis 5 ans.
Je suis à découvert d'une somme de 4000€ sur mon compte personnel depuis plus de soixante jours. Je précise que cette dette comporte environ 900 euros de frais de commissions d'intervention sur les années 2015 et 2016. Celles-ci ne sont pas légales puisqu'elles ne sont pas comptées dans le taux des intérêts débiteurs. Si on fait l'exercice, le taux d'usure est bel et bien dépassé.
Ce découvert est une dette que j'ai contractée auprès de la banque, et il est tout à fait normal de la rembourser. J'ai cependant également le compte de ma société dans cette banque. Entre temps, j'ai été mis en contact avec la société de recouvrement de la BNP, la société EFFICO, avec laquelle je me suis entendu sur un échéancier.
Compte tenu de la situation de mon compte personnel, la carte bancaire qui y est liée a été coupée, ce qui est normal. En revanche, j'ai été surpris de constater que la banque avait également bloqué la carte bancaire de ma société.
Je trouve cela proprement scandaleux et juridiquement douteux, puisque ma personne physique et la personne morale de la société sont deux entités distinctes. Depuis lors, les limitations sur la carte professionnelles sont toujours actives, ce qui m'empêchent de payer des abonnement à des applications qui servent à l'activité de ma société. Le directeur de l'agence m'a quant à lui simplement dit que la BNP « doutait de ma solvabilité » ce qui est ridicule, puisque c'est le compte professionnel qui alimente le compte personnel et non l'inverse. Dès lors quelle utilité de freiner l'activité de la société, et surtout de quel droit ? Le directeur m'a également dit que la seule solution était un virement du compte de la société vers le compte personnel, mais il n'est pas qualifié pour me dire quoi faire de l'argent de la société, surtout que cet argent est utilisé pour mener à bien des projets pour mes clients.
Dans un deuxième temps, la banque a ensuite clôturé mon compte personnel, ce qui n'est pas un problème. Le problème est venu d'un chèque donné à un bénéficiaire il y a plusieurs mois de cela et qui n'a été présenté que bien après, alors que le compte était clôturé. Ce chèque a fini par être rejeté, après que la banque m'ait demandé de mettre de l'argent sur le compte (qui n'existait plus soit dit en passant). Ce rejet de chèque n'est évidemment pas de la faute de la BNP. En revanche, j'avais fait le nécessaire pour récupérer le chèque fautif et payer le destinataire, et ai renvoyé le chèque à la BNP qui l'a reçu le 13 juillet. Mon défichage n'a eu lieu que 2 semaine plus tard. Malgré mes demandes pour savoir ou cela en était on ne me rappelait pas. Il a fallu que je relance le banquier constamment afin de savoir ce qu'il en était. Après m'avoir dans un premier temps dit qu'ils ne retrouvaient pas le chèque, on a fini par me dire qu'au bout d'une semaine que le nécessaire avait été fait, le défichage n'ayant été réel qu'au bout de deux semaines. Je doute donc très fortement que la BNP ait procédé à la demande de défichage auprès de la banque de france dans les 2 jours ouvrés comme le stipule le Code Monétaire et Financier.
En outre, la BNP ne m'a même pas adressé un courrier pour me signaler que je n'étais plus interdit bancaire. C'est une autre banque qui l'a fait.
Enfin, la banque m'ayant demandé de lui communiquer le dernier bilan de la société, ce que j'ai évidemment fait, celle-ci a décidé de retiré l'autorisation de découvert (ce bilan n'étant pas top, mais pas catastrophique non plus). Cela n'est pas un problème pour moi puisque je ne l'ai quasiment jamais utilisé, et la banque n'est pas tenue d'en accorder une. En revanche pour ce faire la banque a résilié mon contrat « Esprit Libre Pro ». Or, depuis cette résiliation, la banque facture à ma société 208 euros mensuels de frais de gestion. C'est du vol pur et simple, d'autant plus que je n'ai jamais accepté un tel tarif ni signé quoi que ce soit dans ce sens.
Pour information, j'avais envoyé deux lettres RAR le 17 juin à la banque afin de demander la remise en marche de la carte bancaire de la société, ainsi que le remboursements des commissions d'intervention 2015/2016. Le directeur de l'agence a botté en touche en demandant l'appui du service clientèle régional qui m'a répondu le 23 juin qu'ils me répondraient au plus tard d'ici deux mois concernant la requête pour la remise en service de la CB société (2 mois plus tard, aucune solution n'a été donnée par le service client). Quant à la lettre demandant le remboursement des frais bancaires, je n'ai, à ce jour, reçu aucune réponse.
Voilà, je trouve ce traitement tout à fait inadmissible.
Encore une fois, étant en découvert, je comprends que la banque ait voulu limiter la casse en coupant la carte personnelle, et en clôturant le compte personnel. Je ne comprends pas en revanche que l'on pénalise ma société en coupant également la carte professionnelle.
Je comprends en voyant un mauvais bilan que la banque supprime la facilité de caisse, mais pas qu'elle me prenne une somme mensuelle astronomique. C'est du vol.
Je me retrouve en face d'un directeur d'agence qui ne veut rien entendre et qui souhaite que je parte. Il y a cependant des limites à ne pas franchir, et il se comporte en petit despote bien à l'abri au sein de sa banque tentaculaire (j'utilise ce mot car la BNP multiplie les interlocuteurs pour vous noyer). Je ne me laisserai pas faire et compte bien mener mon combat jusqu'au bout et le faire savoir!
Certes, les banques sont là pour gagner de l'argent, mais leur client sont des être humains. Nous sommes arrivés à un point où les banques ont le droit de vie et de mort sur les individus et les TPE-PME. Il y en a assez! Il faut que cela change.
Je vous remercie de m'avoir lu.