Boycott Mondial Relay

[Clemtrillah]

La pire expérience de livraison de ma vie, bonne lecture.

L’Odyssée d’un Colis : Tragédie en plusieurs actes
Acte I – L’Espoir

Tout commença le 3 juillet. Une date anodine pour la plupart, mais pour moi, indépendant nomade en quête d’efficacité numérique, ce fut le début d’une aventure. J’avais enfin trouvé la perle rare sur LeBonCoin : un PC portable, puissant, parfait pour mes missions en communication et marketing, à trimballer de client en client à travers la Provence et les Alpes.

Le vendeur, sérieux, choisi le service Mondial Relay pour l’envoi. Trois à cinq jours ouvrés, m’assure-t-on. Une formalité.

Acte II – La Descente

Mais le destin, railleur, en avait décidé autrement.

Les jours passent. Puis une semaine. Puis deux. Le colis, tel un fantôme, erre entre Lieusaint et Réau, ces terres brumeuses du néant logistique. J’appelle. Dix fois. Vingt peut-être. À chaque fois, une voix différente, un récit différent. Certains disent que le colis est en route. D’autres qu’il est en pause. D'autres encore qu’il médite sa trajectoire.

Acte III – L’Illusion du Contrôle

Après une lutte acharnée, j’obtiens ce qui semblait être une victoire : le changement du point relais de destination. Car l’original, las d’attendre, avait fermé boutique. Le service client m’assure : "Pas d’inquiétude, le colis sera redirigé automatiquement vers un point disponible proche."

Mensonge. Une de plus.

Samedi 19 juillet, ultime espoir : j’attends le colis. J’annule une journée chez un client – une perte sèche – pour être là, prêt. Mais au lieu d’un livreur, je reçois… un mail. Envoyé à 6h40 du matin. Il faut choisir un point relais. Sinon, rien.

À 9h, je lis le message. Trop tard. Le livreur est parti. Sans moi. Sans le colis.

Acte IV – La Course contre la Montre

Je dois partir le dimanche soir en mission en Savoie. Deux semaines. Sans PC, pas de boulot. Pas de boulot, pas de facture. Pas de facture, pas de vie.

Furieux, je rappelle. On me passe le siège. Miracle ! Un humain compétent ? Peut-être. On m’annonce que le colis est à Vitrolles, et que, cas exceptionnel, je peux venir le chercher. À une heure quinze de route. Il est 10h50.

Je cherche des infos : est-ce que la plateforme est bien ouverte ? Aucun site ne confirme. Le doute s’installe. Une erreur de plus et c’est 2h30 de perdu.

Je rappelle. On me repasse le siège, version deux. Et là, le coup de grâce : "Non monsieur, personne ne peut retirer un colis à Vitrolles. La personne que vous avez eue avant s’est trompée. Nous n’accueillons aucun client."

Acte V – Le Néant

Lundi 21 juillet. Jour maudit. Mondial Relay est fermé les dimanches et les lundis. J’ai perdu deux jours et demi de travail. Je suis bloqué. Mon colis l’est aussi. Peut-être demain, si les astres s’alignent, pourrai-je le récupérer. Avant de faire 5 heures de route vers mon client, avec ce PC qui n’est plus une machine, mais une malédiction.

Épilogue – La Rage

Mondial Relay n’est pas un service de livraison. C’est une machine à broyer la patience. Leur service client ? Un pare-feu humain, dressé entre la colère des clients et leur propre incompétence. Ils ne savent rien. Ne font rien. N’assument rien. Et répètent, en boucle, des phrases apprises par cœur.

Je n’ai qu’un seul conseil, fruit de cette tragédie moderne : fuyez. Ne confiez jamais ce que vous avez de précieux à ces apprentis logisticiens. Ou alors, préparez-vous à écrire votre propre Odyssée.