Bonjour,
j'arrive un peu tard dans la discussion, mais peu importe, ça permettra de confronter mon point de vue avec ce qui est advenu depuis octobre 2013.
Quant à l'obligation de l'assureur (fut-ce une mutuelle) de prouver qu'il a bien rempli son obligation relative à l'information de délai résiliation:
il me semble en effet que c'est à lui qu'il appartient de le prouver qu'il a envoyé son courrier, (art 1315 du C.Civ : "... celui qui se prétend libéré (d'une obligation, ici celle d'informer) doit justifier .... le fait qui a produit l'extinction de son obligation).
Pour ceux qui rencontrent des difficultés avec les contrats collectifs hors champs loi Chatel:
Pour les contrats collectifs, la loi Chatel ne s'applique pas. Seule solution dans ce cas (hors cas des contrats collectifs employeur): démissionner de l'association loi 1901 à laquelle vous avez très vraisemblablement adhéré -souvent sans vous en rendre compte - pour pouvoir souscrire un contrat collectif. Au terme de l'art. 4 de la Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, on peut démissionner n'importe quand, et sans avoir à se justifier. Alors votre contrat collectif tombe tout seul, puisque c'est l'association dont vous n'êtes plus adhérent qui avait souscrit pour votre compte.
Quant à la date possible de résiliation:
tant que les lois Hamon ne seront pas effectives, ce n'est je crois, toujours qu'à la date anniversaire qu'il est possible de résilier un contrat d'assurance, que ce soit une mutuelle ou une compagnie commerciale d’assurance (à l exception des contrats d'assurance vie) en respectant le préavis de 2 mois en général, 3 mois pour les contrats maladie/santé, prévu par l’art L 113-12 al 2 du code des assurances, et sous réserve d'avoir reçu rappel de ces dispositions au plus tard 15 jours avant la date limite de préavis. Si l'avis a été adressé tardivement ou s’il ne comporte pas les mentions obligatoires, on dispose d'un délai de 20 jours pour résilier, passé ce délai, la résiliation est impossible. Si l'avis d'échéance n'a pas été adressé, la résiliation peut intervenir n’importe quand. En principe ces dispositions doivent également figurer dans le contrat d’assurance Art L 113-12 C.Ass., (à peine de d’inopposabilité je crois). Plus d'infos ici: http://www.conso.net/page/bases.5_vos_droits.1_conseils.6_fiches_pratiques_web.4_la_resiliation_du_contrat_d_assurance./ (1)
S’il s’avérait que Julien ait raison, la société de recouvrement peut bien faire ce qu’elle veut, et même envoyer un huissier, sans jugement leurs démarches sont infondées, leurs frais restent en principe à leur charge, et si la mutuelle est dans son tort et le sait, elle abuse et la situation peut se retourner contre elle (http://www.quechoisir.org/telecom-multimedia/internet/actualite-justice-merci-free http://www.pcinpact.com/news/66878-free-abonne-ufc-que-choisir-tonalite-panne.htm ).
Pour autant, il existe une difficulté certaine dans ce cas d’espèce car rien n’oblige l’assureur à procéder par recommandé avec avis de réception : cette procédure n’a d’intérêt que parce qu’elle simplifie la production de la preuve de l’envoi lequel peut être prouvé par tout moyen, c’est le juge qui est souverain dans l’appréciation. Par ailleurs le fait que Julien ait déménagé (et peut-être pas informé sa mutuelle) ne jouera pas en sa faveur. A cela s’ajoute le fait que la lettre de résiliation a été envoyée le 20/01/2013 pour une échéance au 31/12/2012, ce qui peut apparaître comme une négligence. Bref, un dossier qui n’est peut-être pas gagné d’avance...
Bon courage quand même, et bonne année !
(1) on lira également avec intérêt les documents suivants:
http://www.jurisques.com/cass6.htm#documents
http://www.jurisques.com/cass6.htm#tacite
en prenant toujours la précaution de vérifier sur legifrance.gouv.fr sont toujours en vigueur.