Messagepar justedroit » 02 août 2018, 12:30
Bonjour,
Je ne peux me répéter à l'infini.
En effet, si je comprends naturellement, que vous souhaitez régler ce problème de peinture/tapisserie avant la remise du logement au bailleur afin d'éviter que ce dernier vous ayant averti, ne vous retienne une partie du montant du dépôt de garantie pour remplacer la tapisserie que vous avez posée sur les murs du logement par de la peinture de couleur blanche comme disposée à l'entrée des lieux, toute correspondance avant la constitution du litige est selon moi, prématurée et un coup d'épée dans l'eau, puisque d'une part, il n'en tiendra pas compte et que d'autre part, le litige n'est pas encore créé.
Par contre, vous pouvez proposer au bailleur un pré-état des lieux.
Comme déjà dit précédemment, c'est au moment de l'établissement de l'EDL de sortie qu' il vous faut être attentif sur la description de la tapisserie et particulièrement sa tenue pour qu'il soit mentionné son bon état général d'usure, et ainsi confondre le bailleur qui ne pourra à vos frais et sans risque pour lui, détapisser les murs pour seulement les peindre en blanc, ce qui réduit considérablement le champ de sa prétention, pourtant déjà non fondée.
D'autant qu'à ce moment là, vous pourrez discuter avec lui de ce problème, lui dire vos intentions en cas de litige, prendre des photos de l'état des murs ...
Et lorsque ou si, car qui sait ?, vous recevez seulement qu'un montant réduit de votre dépôt de garantie accompagné de son motif, le litige est alors constaté et créé pour le contester par LRAR, invoquant les bases légales sur lesquelles vous vous fondez pour la porter, réclamant sa complète restitution augmentée des intérêts de retard, le prévenant d'une éventuelle procédure judiciaire à son encontre pour vous faire rendre droit au litige
C'est la normalité, la procédure.
Mais à répondre maintenant, autant y aller de bon cœur en lui ripostant, par exemple,
"Monsieur,
Avant de quitter prochainement le logement loué vide que j'occupe depuis le xxx , vous me faites savoir que je dois détapisser le papier peint d'un ton neutre que j'avais posé sur les murs de (citez les pièces) qui est en bon état général pour les repeindre de couleur blanche tels initialement constatés sur l'EDL d'entrée.
Et pour vous en prévaloir, vous citez la clause du contrat bail qui stipule que :
« le locataire ne pourra en particulier pas supprimer, modifier ou transformer les éléments existants dans les lieux loués tels que les canalisations, les cheminées, les conduits de cheminée, les placards, les cloisons, décorations, boiseries, stucs et autres éléments de quelque nature que ce soit sans que cette liste soit limitative ».
Mais, pour le premièrement, cette clause ainsi rédigée, qui mentionne les éléments existants dans les lieux et ajoute aussi, tous autres éléments de quelque nature que ce soit dans cette liste non exhaustive, dont il faut au surplus, entendre dans ce bric à brac que la peinture est partie des décorations, est abusive au sens de l'article L212-1 du Code de la consommation :
«Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat» ;
Par ce motif précité, au visa de l'article L241-1 du Code de la consommation, cette clause est réputée non écrite :
« Les clauses abusives sont réputées non écrites.
Le contrat reste applicable dans toutes ses dispositions autres que celles jugées abusives s'il peut subsister sans ces clauses.
Les dispositions du présent article sont d'ordre public ».
Pour le Deuxièmement, l'alinéa d) de l'article 6 de la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 énonce que :
« Le bailleur est obligé :
-De ne pas s’opposer aux aménagements réalisés par le locataire, dès lors que ceux-ci ne constituent pas une transformation de la chose louée».
Et, comme ces travaux de peinture réalisés par un locataire ne constituent en rien une transformation ou modification à la destination de la chose louée mais seulement un simple aménagement pour lequel l'autorisation du propriétaire bailleur n'est pas requise, que la jurisprudence est constante en la matière, votre prétention ne saurait prospérer.
C'est pourquoi, de tout ce qui précède et par les effets conjugués des articles Loi, je n'entends pas vous repeindre de couleur blanche les murs impliqués".
Etant entendu Jack Sparreau qu'il vous appartient de ne pas prendre, prendre tout ou partie de ce qui n'est qu'un exemple.