Ne descendez plus ! Les livreurs sont obligés de monter.

[dmganges]

Bonjour,

Je viens d'en apprendre une belle :
Hier j'ai reçu un colis par Chronopost, c'était une livreuse à peine 20 ans !
De ce qu'elle m'a dit, elle avait une heure limite pour me livrer : 13h00, après elle m'a expliqué qu'elle n'était pas payée !!!
Il ne lui restait plus qu'une minute, affolée elle s'est empressée de valider la livraison sur son terminal, avant de me dire quoi que ce soit.

Je comprends maintenant pourquoi il arrive que mes colis traversent la France en moins de 8 heures, et fassent trois fois St Jean de Védas 34430 - Ganges 34190 (50 Km)... Je suis en bout du circuit de livraison.
Quand ils ne sont pas dans les temps ils ou elles ramènent les colis au dépôt...

Chronopost, DPD, GLS, TNT, UPS, DHL... et l'EXPLOITATION DES JEUNES !

Remarquez il n'y a pas qu'eux, dans les supermarchés de Ganges 34190 et bien d'autres entreprises, les jeunes ne font guère plus de 6 mois.
Le double de la moyenne nationale (24,6%) du chômage parmi les jeunes 15-24 ans à Ganges 34190 (49,2%), ça fait de la main d'œuvre bon marché pour les exploiteurs et les exploiteuses...
https://www.journaldunet.com/management/ville/ganges/ville-34111/emploi
https://zupimages.net/viewer.php?id=22/23/eh8i.jpg
Source JDN d'après insee 2018

Dans ce monde où on ne pense qu'à faire du fric :
- Je me réjouis, une nouvelle fois, de n'avoir pas fait d'enfant.
- Je m'étonne que ceux et celles qui en on fait prétendent tout faire pour eux !

Les enfant que je n'ai pas eus ne savent pas tout ce qu'ils me doivent.
Cioran

[Warnmeanul]

Vous qui voulez pas descendre de chez vous avez aucun respect moi en tant que livreur je suis sensée monter combien d’étage par jours ce qui est pas mon travail moi qui travail à Chronopost moyenne de 80 à 120 client par jour on doit monter chez tout le monde ? Qui sais calculer combien d’étage les client me font rigoler quand j’interphone il répond 5 eme étage sans ascenseur et raccroche vous voulez pas descendre récupérer ce que vous avez commander moi je suis pas votre esclave personne âgée ou enceinte je comprends mais garder vos excuses bidon

Voilà déjà un moment que je cherchais une preuve. Vous faites partie des livreurs qui font ce boulot probablement parce que vous n'avez rien trouvé de mieux à faire. Livrer un colis à la porte, ce n'est pas de l'esclavage. C'est du travail. Je peux comprendre qu'un livreur demande de descendre quand le destinataire est dans un immeuble sans ascenseur (ou en panne) avec un colis lourd. Mais pour un courrier, une boîte de 1kg, vois abusez. Ou changez de métier.

Avant, quand on demandait une livraison à domicile, on l'a recevait à la porte. Ça a commencé par les livreurs Amazon, et maintenant, même les agents de la poste demandent de descendre pour prendre un recommendé...
Mais il ne faut pas systématiquement jeter la pierre aux livreurs. On leur impose des rythmes intenables. Et ils n'ont pas trouvé mieux que d'avoir recours à cette technique dont leurs employeurs sont bien au courant.

J'ai contacté plusieurs fois le service client d'Amazon, ils m'ont chaque fois confirmé que le livreur doit monter.

Moi, c'est simple. J'habite un immeuble avec ascenseur. Je peux accepter de descendre si l'ascenceur est en panne. Sinon si livraison par Amazon, je ne descend pas. Je le dis clairement à l'interphone. Et si ça se passe mal, j'appelle le service client d'Amazon pour le signaler.

Pour la poste, c'est plus compliqué car ils ne se gênent meme plus pour sonner. J'ai une fois même reçu l'avis de passage par courrier...

Donc le desamour des livreurs pour leur travail, ajouté aux conditions incroyables imposées par les employeurs comme Amazon, les livreurs se tournent vers nous pour qu'on soient arrangeant, ce qu'espèrent en secret l'employeur, qui vous dire tout le temps: "ils doivent monter".

Si on accepte, ils auront gagné. Moi je ne lache rien.

[twnguy]

Bonjour,

Aucune idée pour Chrono, mais le règlement de la Poste stipule qu’uniquement les objets contre signature doivent être apportées à la porte (sous réserve d’y avoir indiqué le bâtiment, l’étage et le numéro d’appartement ou gauche/droite).

Sinon, « L'arrêté n°1802 du 29 juin 1979 rend obligatoire l'installation de boîtes aux lettres normalisées pour toutes les constructions ayant fait l'objet d'un permis de construire postérieur au 12 juillet 1979 à raison d'une boîte par logement. Ces boîtes aux lettres doivent être conformes aux normes AFNOR NF D 27-404 pour les installations intérieures et NF D 27-405 pour les installations extérieures.
À défaut, les objets de correspondance risquent d'être mis en instance au bureau de Poste de rattachement. »

En clair, rien n’oblige le facteur de monter. Sur ma tournée, centre ville de Marseille, pratiquement pas de boites normalisées ni d’entrée sécurisée Vigik avec 1/2 chance de ne pas avoir le nom sur la sonnette, avec en moyenne 150-180 colis par jour, je ne monte que pour les personnes âgées, les femmes enceintes. Pour ceux qui n’ont pas développé de l’arthrose au genou, ils descendent ou iront le chercher en BP.

Le point de rencontre officiel client-facteur est « le point de raccordement postal d’un immeuble » c’est à dire les boites aux lettres.

Non seulement c’est une marque de respect que mes clients ont envers moi puisqu’ils savent la réalité de ma tournée, que mon camion est systématiquement garé en vrac et que je peux pas m’éterniser mais qu’aussi si je monte = 5min pour un client, et 5min x 165 clients c’est pas possible.

Une mamie m’expliquait l’autre jour que c’était monnaie courante que les gens attendaient le facteur en bas, discutaient avec lui, l’invitaient à boire un café dans les années 80-90 avec le pourboire quasi-automatique.

La politesse et l’amabilité mais aussi les conditions de travail n’étaient pas les mêmes.
Alors vous descendez ou je vous envoie le colis par l’ascenseur?

[georgesf]

Ce que vous venez d'écrire est l'exemple type du livreur qui, malheureusement pour lui, n'a aucun élément pour confirmer que c'est le destinataire qui descend et non le livreur.

Lorsque vous dites "le règlement de la Poste stipule qu’uniquement les objets contre signature doivent être apportées à la porte", vous voudriez laisser penser que nous parlions jusqu'alors d'autre chose, tandis que c'est précisément le contraire. En effet, les colis sans signature, donc déposés directement en boîtes aux lettres, ne nous concernent pas ici, tout simplement car personne ne nous demande de descendre les chercher. Nous parlons uniquement des "objets contre signature", et du fait que les livreurs rechignent à les "apporter à la porte". Vous pouvez donc citer l'arrêté n°1802 du 29 juin 1979 sur les boîtes normalisées par là-dessus, cela est toujours hors sujet. Vous ne pouvez donc absolument pas conclure "en clair, rien n'oblige le facteur de monter" alors que ce que vous citez dit exactement le contraire.

De plus, dire que "le point de rencontre officiel client-facteur est « le point de raccordement postal d’un immeuble » c’est à dire les boites aux lettres." n'est qu'une tentative de plus de faire croire aux gens qu'ils devraient tenir vos propres utopies et spéculations pour vraies, avec absolument aucun écrit, encore moins "officiel" pour les corroborer. Ces stratégies fumeuses ont été usées et abusées, mais elles ne fonctionnent plus. Vous mettez "le point de raccordement postal d’un immeuble" entre guillemets comme si vous citiez quelque chose, mais on sait pertinemment que cela n'a aucune source.

Au final, vous n'avez donc rien qui vient conforter le fait que, lorsqu'il s'agit d'un objet contre signature, ce serait au destinataire de descendre, et vous le ramenez, comme tous les autres avant vous, à une affaire de respect, comme si le respect pour le livreur prévalait à celui pour le destinataire. À entendre les gens comme vous, seuls les destinataires souffrant sont dignes de respect, tandis que tous les autres devraient plutôt avoir le savoir-vivre de respecter une personne qui rechigne à accomplir son travail conformément aux consignes qui lui sont données, y compris comme le stipule le "règlement de La Poste" auquel vous faites vous-même référence, règlement dont vous ne fournissez par ailleurs aucune source.

Parlons du destinataire qui, au moment T où le livreur se présente, est chez lui et pas forcément prêt à prendre la porte pour descendre. Etant chez lui, il fait peut-être des travaux, la cuisine, il est peut-être en visioconférence, en plein télétravail, en train d'effectuer des tâches ménagères... Il doit peut-être se changer, s'absenter de son poste, se nettoyer les mains, enfiler manteau et chaussures, que sais-je. Il n'y aucun temps à gagner à attendre qu'il descende, plutôt que de monter les escaliers ou prendre l'ascenseur. Tout cela équivaut bon an mal an au même temps et au même effort, perdu pour l'un, gagné pour l'autre. Le problème c'est que les livreurs voient tout comme leur perte, tandis que c'est tout simplement ce qu'il en coûte d'effectuer une livraison, et c'est la prestation que paie le client. C'est le comble le plus évident pour quelqu'un en télétravail. Il doit prendre sur son temps de travail pour descendre les escaliers qu'une autre personne ne veut pas monter alors que c'est précisément son travail à lui.

J'ai réalisé depuis le lancement de ce sujet que ce nouveau comportement qui date de seulement quelques années (car les pratiques avaient déjà évoluées depuis les années 1990 dont vous parlez), avait en réalité remplacé un autre fléau, et fut amené de façon presque ingénieuse. D'abord, les livreurs qui étaient apparemment payés pour réaliser des tournées irréalisables, ne les réalisaient tout simplement pas, ou plutôt à leur manière : les destinataires ne recevaient jamais leur colis, même s'ils étaient chez eux. Au lieu de ça, on recevait le fameux "Avis de passage" du livreur qui à aucun moment n'a sonné à votre interphone clairement indiqué ou appelé votre portable inscrit sur le colis. Combien de personnes se rendaient chaque jour à leur bureau de poste pour vociférer leur frustration au personnel désabusé, qui ne pouvait (réellement) rien faire d'autre que de donner le numéro du 3631, seule instance auprès de qui porter réclamation sur la distribution d'un colis ? Combien de millions de plaintes ont été formulées pour des avis de passage déposés à tort par tous ces livreurs qui se prétendent maintenant irréprochables et plus dignes de respect que les destinataires ?

Avec cette très longue phase, les destinataires stressés ont compris deux choses : (1) puisqu'en livraison à domicile, on a au bas mot une chance sur deux de devoir se déplacer pour avoir son colis, autant se faire livrer directement en point postal, on le récupèrera plus tôt ; (2) les livreurs prétendent que l'on est absent car ils ne veulent pas perdre de temps à monter ou à quoique ce soit d'autre. A cette époque déjà on avait droit à tout un tas de prétextes, d'excuses, de fausses règles officielles qui n'étaient écrites nulle part, et j'en passe, pour justifier que le livreur ne pouvait pas livrer le colis comme prévu.

Dans la phase suivante que nous connaissons aujourd'hui, où les devoirs des livreurs et de leurs managers ont probablement été rappelés, du moins en partie, les destinataires las de tous les avis de passage accumulés dans leur vie se disent qu'un livreur qui sonne est une chance inouïe qu'il faut à tout prix saisir, et le livreur le sait. Donc lorsqu'il demande à tort au destinataire de bien vouloir descendre car sinon il repart avec le colis et le déposera en bureau de poste, chantage pas toujours explicite mais toujours efficace, le destinataire cède.

Or, nous sommes là pour tout remettre à plat et dire que c'est assez. D'abord, les livreurs ne viennent que pour laisser un avis de passage, et maintenant, ils viennent mais à condition de ne surtout pas monter. C'est pourquoi je tiens à rappeler que dans ce rapport de force que les livreurs tentent de faire perdurer, il y a des règles de distributions, il y a des responsables de tournées et de distribution, par secteur et par quartier, et que tous vous répondront exactement le contraire de ce que prétendent les livreurs comme vous qui, non contents d'économiser du travail sur le dos des gens, se complaisent à leur mentir sciemment dans les yeux.

[1-1]

y en a qui oublie qui c'est le roi en relation clientèle.

Faire en boulot et s'en plaindre, comme si c'était un enrôlement forcé, pour lequel il ne serait pas possible de démissionner...
Si vos conditions de travail ne sont pas satisfaisantes mais que vous continuiez quand même : c'est pas la faute du client.
Bientôt faudra aller rouler le véhicule de livraison à la place du livreur parce que c'est vrai qu'ils risquent leur permis les p'tits choupinoux.

Pis y a des colis sans signature qui doivent quand même être livrés à la porte parce que dans la boîtes aux lettres ça ne rentre pas !

Une fois j'ai reçu un appel d'un livreur qui me dit dans le plus grand des calmes : j'ai déposé votre colis à l'arrière (sur la terrasse). Ah ok on en est là alors.

Et là encore on a pas parlé de la vérification des colis : extérieur et pour les transporteurs (donc pas laposte ni colissimo) intérieurs.
=> https://www.dealabs.com/discussions/tuto-verifier-son-colis-avant-signature-1089096

[kranhirakron]

Quel éternel débat.

Une chose est certaine par contre : à La Poste, il y a colis et colis.

Pour ce qui est des Colissimo : c'est extrêmement vague, chacun y va de son interprétation, on le voit bien sur ce post.

Par contre, pour ce qui est des "paquet postaux", donc par définition, tout ce qui n'est pas du Colissimo (et d'ailleurs considéré comme pli suivi par La Poste), il n'y a là pas de présentation en main propre de prévu quand ça ne peut rentrer en boîte aux lettres. Donc encore moins de monté à l'étage. C'est boîte aux lettres, où avis de passage.

Il faudra donc bien distinguer ces deux types de colis distribués par La Poste.

[georgesf]

Pour la deuxième fois, nous ne sommes pas la pour parler des colis ou autres envois postaux qui ne sont pas censés être livrés en main propre, mais des colis qui doivent l'être et pour lesquels les livreurs, afin d'effectuer cette remise en main propre, refusent de monter et obligent les destinataires à descendre.

S'agissant de Colissimo, chacun y va de son interprétation car la vérité n'est pas suffisamment connue et se retrouve mise à l'écart en permanence à la fois sur le terrain par les livreurs qui mentent sans aucun scrupule, et ailleurs par des personnes comme vous qui une fois de plus essaient de noyer le débat avec des demi-vérités qui n'en sont pas puisqu'elles s'appliquent à des cas de figure qui n'ont rien à voir.

D'ailleurs, ce sujet n'a pas vocation à créer un débat ou une quelconque discussion, mais à diffuser la vérité : le livreur d'un colis à remettre en main propre a bel et bien l'obligation de monter, et ne doit en aucun cas tenter de faire descendre le destinataire à la place.

Maintenant si vous voulez parler d'autre chose, créez votre propre sujet.

[mathieumourgues]

je suis super en retard pour repondre a ce sujet mais je trouve votre facon d'aborder ce sujet carrement detestable; en tant que livreur je vais vous dire comment je procede :


je me fiche de savoir si c'est obligatoire de monter ou pas, si mon client habite dans un immeuble , que je sonne a l'interphone et qu'il ne m'indique pas qu'il va descendre effectivement je monterai le livrer, maintenant pour un sacrée paquet de raisons ca peut etre tres enervant, voila la realité des livreurs :

1 : pour tout ceux qui bossent dans des centre villes , marseille, paris, lyon, pour moi, j'ai bosser 3 mois, SEULEMENT 3 mois a NICE, en pleins centre, tournée jean medecin, IMPOSSIBILITE de se garer, j'ai pris en 3 mois 6-7 amendes de stationnement dont certaine engendrant des retraits de points, dont certaine parce que les gens m'ont fait monter leur immeubles et que j'ai du laisser mon camion mal garé sans pouvoir le surveiller.

2 : combien de fois ça m'arrive les gens qui m'ouvre leur porte d'entrée sans rien me dire, me laissant deviner a quel étage je dois aller, et ne daignent même pas ouvrir leur porte pour me guider, a moi de deviner a laquelle des 25 porte d’appartement je dois sonner je suppose?

3 : chaque seconde que je perd parce que je dois monter vous livrer c'est potentiellement des colis que j'aurai pas le temps de livrer en fin de journée, en temps normal on a de la marge, mais la livraison , encore plus dans la sous traitance , est un métier difficile, avec beaucoup d'abandon, d’arrêt maladie, et vous vous retrouverez a sortir 250 colis soit facilement le double de la normalité . ici le depot a 18 h c'est fermé, donc j'ai un temps limité , et appeler les gens 3-4 minutes a l'avance pour qu'ils descendent et que je gagne du temps, pour au final devoir monter quand même, ca fait ch*er oui.

4 : au moins pour les sous traitant de la poste qui sont de plus en plus nombreux ( a paris c'est 95% des colis qui sont acheminé par ses sous traitants, moins en provence mais ca reste un chiffre dans les 25 % ) , mon patron est payé au colis LIVRE, je dis bien livré, si j'avise, que je met en 2eme distribution, ou en "adresse incorrecte", il ne touche rien, et par extension parceque le "paiement au colis" des employés est de mise dans ce secteur, officiellement ou pas, si je ne livre pas, je ne suis pas payé, donc rien ne me fait plus CH*ER que d'aviser un colis , juste pour clarifier ce mythe des livreurs qui avisent sans sonner.

5 : il existe des secteurs ou on a interdictions total de monter , vous comprendez que dans des banlieues sensible on a interdictions total de laisser des camions remplis de colis sans surveillance en bas d'une tour, a nice, par exemple quartier de l'ariane ainsi que la cité sur route de turin interdiction total de descendre de mon camion, encore une fois, est-ce que c'est légal ou pas, au final on s'en fous, ca tombe sous le sens .

resumé : au final je ne sais pas si officiellement on a l’obligation de monter ou pas, me concernant je suis trop sympa donc je ne forcerai jamais quelqu'un a descendre, mais ca me depasse qu'un adulte en pleine forme, prevenu a l'avance de mon arrivé, refuse de venir m'attendre en bas de son immeuble, ca fait gagner du temps et de l'efficacité au livreur et ca vous fait descendre UNE fois dans la journée de votre appart.
moi meme je me fais livrer, des colis, des repas avec uber, JAMAIS, absolument JAMAIS je fais monter le livreur, et je me bouge le c.... de descendre par je SAIS que la rapidité c'est CAPITAL pour ces livreurs, me concernant je juge que c'est irrespectueux de ne pas descendre par pur flemmardise. (et traiter moi de flemmard.... avec les salaires a 2500 euros que je sors, payé au smic + panier repas, je vous laisse calculer les heures supp que je fais. la base en comptant les panier c'est 1600) .

[georgesf]

@mathieumourgues votre message n'est pas en retard mais il est par contre hors sujet. Comme dit précédemment, ce post a but pour but d'informer les destinataires de leurs droits et des méthodes employées par les livreurs qui manquent de scrupules dans la réalisation de leur travail.

Comme cela a été également dit par d'autres membres dans ce post, on accepte un travail dans son intégralité où on ne l'accepte pas. J'ai donc précisé certains contours de ce que comporte ce travail, à savoir que le fait de monter à l'étage d'un immeuble en fait partie, que tenter de berner sournoisement les destinataires pour les faire descendre n'est pas conforme au service que ceux-ci paient, et qu'il existe enfin une distinction entre la courtoisie d'un destinataire et les exigences des livreurs qui, pour des raisons qui leurs sont propres, voudraient recevoir leur rémunération en ne réalisant qu'une partie de leur travail.

En réalité, les témoignages comme les vôtres sont précieux parce qu'ils indiquent précisément où est le problème, à savoir la mise en surproductivité quasi-systématique de votre profession par vos employeurs dans le seul but de réaliser des économies et d'optimiser le profit, ce qui passe bien sûr par une guerre des prix les amenant toujours au plus bas et la compression de la rémunération de la main d'œuvre. Tout est gagnant-gagnant pour eux car non seulement ils récoltent le fruit de leur stratégie d'emploi, mais en plus ils réussissent, comme votre message et les autres le prouvent, à monter les derniers maillons de la chaîne les uns contre les autres, c'est-à-dire les livreurs contre les payeurs-destinataires, où chacun accuse l'autre d'être fainéant. En vérité, les livreurs généralisent en pensant qu'ils gagnent du temps s'ils arrivent à faire descendre le destinataire par différents moyens souvent douteux, et les destinataires se suffisent à penser que les livreurs sont fainéants et menteurs. Les uns sont bloqués par les conditions de travail qu'on leur impose, les autres par le refus d'accepter qu'un service qu'ils paient ne soit pas entièrement rendu.

Encore une fois, je précise que ce comportement n'existe pas dans des pays équivalents à la France, sinon dans des proportions très lointaines.

Ainsi, rejeter la faute sur le destinataire-payeur illustre l'abandon de la responsabilité qui vous incombe, à vous, de refuser les conditions de travail qui vous poussent à ne pas le faire jusqu'au bout, de refuser le gain trop maigre que vous réalisez par colis, de tourner le dos aux employeurs qui, ayant échoué à négocier un meilleur tarif auprès de leurs clients, ne vous proposent un salaire décent qu'à condition d'être en surproductivité et de rogner sur les garanties dûes aux destinataires.

Je pense qu'à ce stade où nous tournons en rond avec d'un côté les livreurs qui admettent qu'ils ne montent pas alors qu'ils devraient mais pensent qu'ils ne peuvent pas faire autrement, qualifiant les destinataires de monstres sans cœur qui ne font qu'alimenter leur exploitation, et de l'autre les destinataires-payeurs qui, sachant qu'ils n'ont pas à descendre, exigent un service rendu conforme sous peine de qualifier les livreurs de fainéants menteurs, il vaut mieux prendre de la hauteur pour comprendre d'où vient le quiproquo et qui en est responsable.

Or, même si le responsable est ailleurs et qu'au final il ne s'agit là que des lois du marchés d'aujourd'hui, le destinataire, contrairement au livreur, ne peut pas agir pour améliorer la situation. Il peut descendre prendre son colis des mains du livreur au RDC, mais est-ce que cela va changer les conditions de travail du livreur ? Est-ce qu'une fois que le livreur arrive à boucler ses tournées par ce stratagème dont l'incertitude est permanente, son employeur ne va pas lui en demander d'en faire un peu plus pour gagner en compétitivité ou gratter des parts de marché, si bien que le destinataire devra maintenant récupérer son colis dans le camion, puis au coin de la rue, puis sur rendez-vous sur une plage de 2 minutes entre une poubelle et une crotte de chien ? La réponse est oui. C'est pourquoi cette idée perpétuée par les livreurs français de faire descendre les destinataires n'a aucun avenir et n'apporte aucune solution, si ce n'est à très court terme. C'est au livreur de se mettre face à ses responsabilité et de refuser un travail qui n'est pas décent, plutôt que de se reposer sur le bon vouloir du destinataire qui n'est vraiment pas gentil à compatir avec ce qui est finalement l'incapacité des livreurs à exiger de leurs employeurs ce qu'ils savent bien exiger des destinataires : un pas dans leur direction.

En réalité, l'avenir de cette idée a déjà été inventée : le point relais. Ce n'est plus le livreur qui se déplace, il n'a alors qu'à déposer un lot de colis, et le destinataire descend de chez lui ou de son bureau puis parcourt une certaine distance pour aller le récupérer. Logiquement, ce service n'est pas au même prix que la livraison à domicile, et les conditions de livraison ne sont plus les mêmes. Le destinataire-payeur a donc le choix. Soit il paie un prix pour une livraison à domicile, soit un autre prix pour la livraison en point relais. Mais l'option livraison en bas de chez soi, ça n'existe que pour les frigos.

[georgesf]

Comme précisé dans mon premier post, je tente modestement d'informer le plus de destinataires possible afin qu'ils cessent de croire les fausses excuses avancées au quotidien par les livreurs et refusent de se plier à leurs fourberies, tandis que ceux-ci comprendront à terme que le temps où l'on se laissait faire est révolu.

Si par la suite les livreurs deviennent trop peu nombreux à accepter les conditions qui les poussent à commettre ces erreurs dont les destinataires ne sont plus dupes, la pression se déplacera sur les employeurs et éventuellement les enseignes, qui devront donc s'adapter.

Je n'ai pas le pouvoir d'agir sur le secteur des transporteurs ni de la vente en ligne, mais peut-être que d'autres qui seront touchés par cette situation l'ont.

Quoiqu'il en soit ce ne sera jamais au destinataire de faire un compromis sur un service qu'il a payé.