Bravo lemmi, bien que vous entreteniez l'omerta sur les campagnes, votre dernière phrase me plaît. Elle peut signifier que nous avons des "racines"... un passé, une histoire et que, comme certains animaux, nous aimerions finir notre vie là où nous sommes nés.
Ce que la France reconnaît à ces animaux jusqu'à leur aménager des passages sous les autoroutes, elle ne le reconnaît pas pour les êtres humains. Vouloir finir sa vie là où nous sommes nés est un bonheur qui n'est pas reconnu à un parisien comme moi qui a cédé au rêve d'une "nouvelle vie" vantée à coup de campagne publicitaire dans les médias jusqu'à offrir des maisons gratuitess.
Par contre, comme beaucoup de "politiques" ou autres forces de pressions intéressées par la délocalisation de citadins, vous préférez culpabiliser les victimes plutôt que de reconnaître la puissance des médias sur l'être humain dont le cerveau n'est pas perpétuellement sur la défensive pour chacun de ses actes.
Bien sûr, "comme ils disent", on ne m'a pas mis un fusil sur la tempe pour venir dans la Nièvre... la propagande est bien plus "propre" et bien plus discrète pour nous faire agir : c'est une région en plein développement, c'est la Californie de la France, une nouvelle vie vous attend, ici les vaches mangent de l'herbe, etc... Ces phrases restent dans notre cerveau même si nous ne les croyons pas, parce qu'on aimerait les croire.
Ce n'est pas pour rien que des Conseils généraux dépensent 600 000 euros d'argent public en campagnes publicitaires à la télé pour déplacer des gens vers une "nouvelle vie" tout en sachant qu'ils vont perdre travail, amis, loisirs, vie de famille...
Aujourd'hui encore, après 15 années de réflexion, je n'ai pas tout découvert du pot aux roses... que pouvais-je savoir au moment où je suis venu ? juste un peu de rêve, des idées toutes faîtes...
Enfin, un général de gendarmerie a osé rompre le silence en dévoilant l'importance de la délinquance à la campagne. Peut-être que peu à peu les langues vont se délier.
Pour le meilleur des produits, on trouve des consommateurs pour formuler des critiques, il y a toujours des aléas. Il est étonnant que pour l'installation à la campagne personne ne veut parler de son échec et en rechercher les raisons comme si justement les gens se sentaient coupables personnellement.
Moi, je ne me sens pas coupable... j'ai réfléchis longuement depuis 15 années d'isolement. Je veux connaître la vérité sur le pourquoi je suis là alors que mon projet de vie n'avait jamais été celui-ci. Je n'ai jamais aimé les villages gris aux volets fermés.
>> Qui osera parler enfin de la réalité de la vie en zone rurale, bien loin de tout ?
jp