Messagepar Hemlock-the-cat » 11 déc. 2020, 21:44
Bonjour à tous,
Au vu des nombreux commentaires, je pense avoir avoir moi aussi un peu d'eau à ajouter au moulin des récriminations envers le SAV de Conforama:
Après une quinzaine d'années de bon et loyaux service, mon canapé d'angle à hélas rendu son dernier soupir et je me décide à le remplacer par un modèle exposé dans le magasin Conforama de St Egrève.
Après les quelques renseignements d'usage, je choisis un canapé d'angle cinq places en tissus gris clair chiné, assez séduisant et particulièrement confortable.
Je passe donc commande fin Juillet 2020, juste à temps pour profiter d'une promotion fort intéressante de 30% sur cet article. La vendeuse me préviens qu'il y aura au moins deux mois et demi d'attente (rien d’inquiétant jusque là) je règle donc l’acompte de 700€ qui inclus 33€ pour la livraison et la reprise. Jusque là, tout va bien, mais...
Après un décalage de quinze jours pour des questions de disponibilité (ce qui peut se comprendre en cette période ô combien incertaine) et une fois le solde de 655€ payé le canapé est donc livré le 25 octobre 2020: Et c'est à ce moment que tout se complique ! Les deux livreurs, de prime abord assez peu emballés à l'idée de rentrer le canapé dans mon salon (je peux comprendre que la livraison de meubles ne soit ni un sacerdoce ni une vocation profonde, mais habitant une maison de plein pied où le salon est au rez-de chaussée, cela pose tout de même assez peu de difficultés techniques) se décident tout de même à passer à l'action mais m'expliquent -poliment mais fermement- qu'il ne reprendront pas mon ancien canapé, en dépit du forfait, car "Il n'y à plus de place dans le camion"(sic) je n'aurais pas d'autre explications car après avoir bourré sans ménagement les deux morceaux de l'ancien canapé dans la salle à manger et monté à la hâte le nouveau, ils prennent congé en me conseillant de me débrouiller avec le Conforama pour le reste.
Un premier appel au SAV le jour même me met en contact avec un conseiller qui "Va faire remonter le problème"(re-sic) et les trois appels suivants -un par semaine- me font clairement comprendre que, contrairement aux saumons, les problèmes ne remontent guère à leur sources chez Conforama !
Un ultime appel passé ce lundi et un conseiller - ô joie- me propose de passer de suite au dépôt avec des photos dudit canapé. Constatant avec bonheur qu'en ces périodes de fête le personnel du SAV semble avoir enfin été touché par la grâce, je m'exécute aussitôt. Hélas, bien qu'aimable, le conseiller trouve que les photos ne prouvent pas vraiment le bon état du vieux canapé, car il semble que toute taches, accrocs ou encore poils de chat (mêmes minimes) soient des critères éliminatoires pour la reprise d'un canapé. Ayant quand même expliqué, photos à l'appui, qu'en dépit de quinze ans d'usage (et l'ayant aspiré et nettoyé la veille de la livraison) mon canapé ne sortait pas d'un squat, n'avais jamais servi à des happenings underground ou autres spectacles d'avant-garde et pouvait donc être raisonnablement manipulé sans trop de risques, ce même sans une combinaison Hazmat.
Conciliant, il me répondit qu'il allait contacter les livreurs et me rappeler dans la journée, me laissant plein d'espoir...
Las! Non seulement je ne fut pas rappelé (ni sur le fixe, ni sur le portable, et aucun sms ou mail) mais j’eus la surprise de voir débarquer ce vendredi après midi -et sans prévenir- deux autres livreurs, nettement moins enthousiastes que leurs précédents collègues.
Je passe sur une amabilité à géométrie variable et une familiarité parfois gênante -laissant à penser que nous avions jadis gardé les troupeaux de canapés ensemble- pour arriver à cette terrible conclusion: mon malheureux chat ayant eu la mauvaise idée de laisser quelques poils sur l'objet du délit (je rappelle que le canapé était entreposé depuis deux mois et demi et que n'ayant pas été prévenu je n'ai pas eu la présence d'esprit de l’épousseter) le canapé leur inspira une horreur semblable en tout point à l'épouvante qui saisit les personnages d'H.P Lovecraft devant la découverte d'un artefact maudit...
Me faisant comprendre, par quelques épithètes bien choisis, quel genre de personnage irresponsable je pouvais être en osant leur demander de toucher une chose capable de les contaminer dans l'instant -ainsi que toute leur famille, amis et descendance- ils trainèrent néanmoins le canapé dans le jardin, très remontés, courroucés et "s'estimant heureux de ne pas avoir d'autres clients comme moi" (re-re-sic) en chargèrent une partie dans le camion. Partie qui fut déchargée et à nouveau trainée dans le jardin car l'un deux -horrifié- affirma y avoir vu "des bêtes" (Mon canapé ayant visiblement eu le temps de produire tout un écosystème inédit et suffisamment effrayant en deux mois, j'essayerai de me consoler en écrivant une monographie sur le sujet, sait on jamais...)
Ayant tout de même pris de nombreux clichés de l'abomination qu'était mon ancien canapé -autant pour me dissuader de toute forme de recours que pour alimenter une hypothétique galerie des horreur au tréfonds du SAV de Conforama- et après m'avoir conseillé très fermement de "me débrouiller avec un quelconque ferrailleur"(re-re-re-sic) ils filèrent comme s'il fuyaient les terres maudites du Mordor et que je fût Sauron en personne...
En cette triste fin de journée, mon canapé est donc toujours devant mon jardin! Mais le service des encombrant de ma commune, bénéficiant apparemment du matériel et de l'entrainement militaire qui font cruellement défaut aux livreurs de Conforama, m'a promis de m'en débarrasser dès mercredi matin (et gratuitement! c'est dire si leur sens du devoir et de l'abnégation sont louables)
J'espère seulement que d'ici-là mon ancien canapé, livré à lui-même, n'attaquera aucun passant, ne dévorera aucun enfant et ne déversera pas sur l'humanité -déjà si souffrante- quelque nouveau fléau dévastateur...
Conseil donc aux acheteurs de canapés: vérifiez bien que l'ancien soit dûment aspiré, stérilisé, détaché et raccommodé -en un mot comme neuf- avant d'en acheter un nouveau chez Conforama.
Mais, avec de si stricts critères de reprise, il se pourrait bien que vous décidiez finalement de garder l'ancien...
Après tout, "New is Old" comme on dit de nos jours.
Bien à vous.