Messagepar G_LANDRY » 24 nov. 2003, 11:56
Merci pour vos commentaires. Je pense qu'il est possible de s'abstenir d'utiliser des produits déodorants au quotidien, mais cela dépend beaucoup du niveau de transpiration. Comme nous ne sommes pas tous égaux devant la transpiration, il se trouve que certaines personnes ne peuvent s'en passer, au risque de faire subir l'odeur de sueur à l'entourage. Si nous étions intimement persuadés de leur absence d’intérêt, nous n’aurions pas réalisé d’essai comparatif sur le sujet.
Vos conseils sont d'un grand intérêt et pourraient être suivis par nombre de personnes, utilisateurs réguliers de déodorants qui finalement transpirent si peu qu'il pourraient très bien en faire l'impasse.
Je suis assez d’accord avec vous sur la toxicité de l’aluminium, mais je préfère parler de « toxicité potentielle », les résultats des études étant assez controversés . Mais comme vous le soulevez très justement, le manque d’avancement des travaux toxicologiques et épidémiologiques sur le sujet est sans doute lié aux intérêts de certains (sociétés fabricant des sels d’aluminium, autorités…). C’est d’ailleurs l’avis du Pr. Creppy, spécialiste en la matière, que nous avons interrogé sur le sujet.
Votre question sur le classement et la pénalité dont les produits qui contiennent des sels d’aluminium auraient pu faire les frais : je me suis posé cette question au moment de l’évaluation et de la construction du comparatif. En effet, j’aurais pu sanctionner les formulations intégrant des sels d’aluminium, cela représente 23 produits sur 24 (seul le stick Narta en est exempt). Mais en même temps, ce dernier contient le triclosan, agent bactéricide connu sur lequel nous avons déjà longuement écrit et qui participe au phénomène de résistance bactérienne. Pour nous, le triclosan aussi est problématique et c’est pour cette raison que nous n’avons pas voulu « hausser » dans notre classement le seul produit exempt de sel d’aluminium. Aucune substance active n’est anodine, c’est là notre conclusion pour ce test. Nous avons donc préféré faire apparaître ce que nous savions des formulations dans le tableau avec l’information en renvoi de tableau sur la nocivité potentielle pour l’homme ou l’environnement. En outre, pour procéder à une comparaison des formulations des produits testés, un dosage des substances actives aurait été indispensable. C’est alors un choix plus politique qu’il nous faut faire, un équilibre entre l’intérêt avéré et le coût du test.