Messagepar aqwsefvgyj » 26 avr. 2015, 15:42
Dépannage à domicile
Éviter l’arnaque
Les abus des dépanneurs à domicile restent nombreux. Conseils et voies de recours.
L’ampleur du mal
L’enchaînement est classique. Clés laissées à l’intérieur du logement, fuite d’eau ou problème électrique : décontenancé, on se souvient du carton laissé en bas de l’immeuble par une entreprise de dépannage. Contactée, celle-ci arrive plus ou moins vite. Stressé par l’urgence, le particulier perd de sa lucidité. Le dépanneur en profite. Face à une porte claquée, plutôt que de l’ouvrir avec une radiographie, il casse et remplace la serrure. Pour une fuite d’eau, au lieu de régler le problème en posant un nouveau joint, il change la chasse d’eau ou la robinetterie ! Au final, des travaux injustifiés pour des factures exorbitantes de plusieurs centaines, voire milliers d’euros.
Le devis pourtant obligatoire
Selon l’arrêté du 2 mars 1990, lorsque le montant estimé du dépannage à domicile dépasse les 150 €, un devis doit être signé par le client (sauf urgence absolue). Cette formalité est à effectuer avant le début des travaux, le devis ne pouvant être assimilé à une facture. En pratique, une fois l’intervention achevée, des dépanneurs à domicile demandent au client de signer un document détaillant la nature et le montant de leur prestation en y portant la mention « Bon pour accord avant travaux ». Difficile, ensuite, de prouver le tour de passe-passe.
Recours et conseils
Les dépanneurs à domicile le savent : leurs victimes (en majorité des personnes âgées ou des femmes seules) ne réagissent pas. Malgré tout, il n’est pas inutile de contester auprès de l’entreprise, par courrier et/ou téléphone, une facture trop lourde. Comme le montrent certains témoignages, la persévérance peut payer, le dépanneur remboursant une partie du montant, ou renonçant à encaisser l’un des chèques émis par le consommateur (1). Si l’arrangement n’est pas possible, une plainte peut être déposée auprès de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou directement auprès du procureur de la République pour non-respect de l’arrêté de 1990, abus de faiblesse… Mais les condamnations étant assez rares, mieux vaut tabler sur la prévention. On conseillera donc au consommateur confronté à un souci de porte ou de fuite d’eau de garder son sang-froid. L’impression d’urgence relève souvent du ressenti. De fait, en cas d’oubli de ses clés, il peut être préférable d’aller passer la nuit à l’hôtel ou chez un proche plutôt que d’appeler un dépanneur. Cela se révélera moins coûteux et permettra de contacter le lendemain un artisan sérieux et honnête !